Présidentielle en Côte d'Ivoire Six morts dans les violences

Publié par DK NEWS le 15-08-2020, 17h08 | 6

Au moins six personnes sont mortes en Côte d'Ivoire, après trois jours de violences liées à l'annonce de la candidature controversée à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, ont rapporté vendredi, des médias, citant des sources sécuritaires. 

Un précédent bilan faisait état de quatre tués dans les violences de mercredi et jeudi à Daoukro (centre) et Bonoua (sud). A Gagnoa (au nord ouest d'Abidjan), ville natale de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, des heurts ont fait un mort, a annoncé la police. 
"Nous déplorons un mort dans des affrontements dans la nuit d'hier à aujourd'hui entre des pro et anti-troisième mandat", a déclaré le maire de Gagnoa, Yssouf Diabaté, cité par des médas. 
"Il y a eu des blessés de part et d'autre" a poursuivi, M. Diabaté, affirmant que "le calme est revenu". Des violences se sont poursuivies à Daoukro (centre) faisant "un tué" supplémentaire, a annoncé une source sécuritaire. 
"Malheureusement, nous avons enregistré un mort hier (jeudi) nuit" a confirmé Adama Kolia Traoré, président du conseil régional du Iffou, administr ant la ville de Daoukro. 
Ce décès porte à quatre le nombre de personnes tuées dans des affrontements dans ce bastion de l'ancien président Henri Konan Bédié, également candidat à la présidentielle. 
Le président Alassane Ouattara, 78 ans, élu en 2010 puis réélu en 2015, avait annoncé dans un premier temps en mars passer le relais à son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Mais celui-ci est décédé le 8 juillet d'un infarctus. 
Après ce décès, Alassane Ouattara a annoncé le 6 aout qu'il briguerait finalement un troisième mandat. La Constitution limite à deux les mandats présidentiels, mais opposition et pouvoir sont en désaccord sur l'interprétation de la réforme adoptée en 2016: les partisans de Ouattara affirment qu'elle a remis le compteur des mandats à zéro, ses adversaires jugent "anticonstitutionnelle" une troisième candidature.