L’Armée nationale populaire ne s’immiscera d’aucune manière dans la politique et s’acquittera de sa noble mission de défendre le territoire national. C’est une affirmation du Général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée Nationale Populaire. Il a réitéré et réaffirmé le rôle de l’Armée algérienne dans un contexte marqué par les «appels» injustifiés de certaines parties qui tentent de semer la confusion dans le pays et au sein de l’institution militaire.
Des partis et des personnalités politiques ne cessent d’appeler à l’intervention de l’Armée dans les affaires politiques de pays. Or, l’Algérie n’est pas une République bananière où l’armée sort au moindre incident. Le discours tenu par Gaïd Salah, hier à l'Académie militaire interarmes de Cherchell (AMIA), se veut un énième message pour ces parties qui veulent impliquer l’ANP, d’une manière ou d’une autre, dans les affaires politiques du pays.
L’ANP qui est la digne héritière de l’Armée de libération nationale, reste fidèle à la Déclaration du 1er-Novembre faisant d’elle une Armée républicaine. Une Armée au-dessus de toutes les considérations et les calculs politiciens. Aujourd’hui, les défis auxquels est confrontée l’Algérie font que l’Armée est plus que jamais sollicitée pour sécuriser le pays. La situation instable prévalant dans les pays du voisinage, à savoir la Tunisie, le Mali, la Libye et même le Niger et la Mauritanie, sans oublier le Maroc dont les frontières sont devenues une véritable passoire, font que l’ANP doit redoubler de vigilance.
Les menaces proviennent de toutes parts et l’Armée algérienne aura été à la hauteur dans la mesure où elle veille au grain. Les nombreuses tentatives d’agression déjouées et les groupes terroristes anéantis, dénotent de la vigilance et de l’efficacité de l’Armée algérienne.
Mieux encore, celle-ci a entamé son processus de professionnalisation et il est étonnant que des parties, se réclamant en plus du courant démocratique, appellent à l’intervention de l’Armée dans la politique. Il s’agit d’un appel visant à décrédibiliser une institution qui n’a jamais failli à sa noble mission d’assurer la sécurité du pays et la pérennité de la République.
L’ALN avait libéré le pays du joug du colonialisme alors que l’ANP a préservé la République en écartant tous les dangers provenant des parties hostiles à l’Algérie. Dans les années 1990, l’ANP a défendu la République contre les forces du mal et continue de le faire encore, en témoigne sa réaction lors de l’attaque de Tiguentourine ou récemment à Illizi.
Autrement dit, ceux qui espèrent que l’Armée algérienne soit déviée de sa noble mission et s’immiscer dans des aspects marginaux relevant de la politique politicienne devraient revoir leur copie et s’inspirer de l’histoire, des acquis et réalisation d’une Armée, laquelle a été de toutes luttes à savoir la libération du pays, son édification et sa protection.