Une grande avancée démocratique

Publié par Boualem Branki le 24-06-2014, 20h19 | 39

Le processus démocratique de la révision de la Constitution, comme voulu et souhaité par les parties prenantes d’un vaste et profond dialogue national autour de ce projet est en soi une grande avancée sur les chemins de la bonne gouvernance. 

Une grande avancée démocratique et un acquis politique d’autant plus précieux qu’il intervient à un moment particulièrement délicat sur le plan international. Au moment où les pays du ‘’Croissant’’, de la Libye à l’Egypte en passant par la Syrie et l’Irak, le Pakistan et l’Afghanistan, comme aiment à les définir les stratèges de ‘’salons et de plateaux TV’’ dans le confort des croyances pas forcément justes ni logiques des pays riches autoproclamés démocrates, l’Algérie jouit grâce à Dieu d’un bien précieux, inestimable, la paix civile et la réconciliation nationale bâties sur les sacrifices de tous les Algériens pour construire leur avenir. 

C’est à ce moment stratégique, important, éminemment crucial, qu’intervient donc ce grand projet de révision de la Constitution nationale. Un projet visant à donner aux Algériens et à l’Algérie une nouvelle loi fondamentale répondant aux vœux, aux besoins et aux aspirations de toute la classe politique, de la société civile, des acteurs sociaux et des personnalités politiques, universitaires et intellectuelles. 
Une si profonde entreprise d’envergure nationale n’a jusqu’à présent jamais été mise en œuvre et appliquée dans les pays en développement, et, à plus forte raison, dans un pays qui retrouve la paix et la sérénité, qui a su vaincre avec ses propres moyens les démons du terrorisme et la fitna. 

C’est sans recevoir les leçons de quiconque,  mais à la force de la conviction de tous les Algériens et de leurs dirigeants que la crise peut être surmontée, vaincue. Le processus de révision de la Constitution est ainsi l’un des fruits les plus palpables de cette réconciliation nationale voulue par les Algériens que leur avait soumis à référendum le président Bouteflika pour réunir de nouveau tous les enfants de ce pays autour d’un même projet, d’un même objectif : rassembler les Algériens et leur offrir un avenir dans lequel ils croient. 

C’est donc pour cette raison et ces objectifs politiques incompressibles que le président Bouteflika a décidé, comme il l’avait promis lors de sa campagne électorale, de permettre à toutes les couches représentatives du peuple de donner leurs avis, leurs vues et leurs opinions sur le projet de révision de la loi fondamentale. 

Et, les consultations menées jusqu’ici par M. Ouyahia, qui dirige ce processus, montrent déjà un franc consensus sur ce projet, même si une autre partie de la classe politique nationale affiche son opposition quant à la manière dont cette démarche a été élaborée. Qu’importe ! Nous sommes en démocratie et les Algériens avec toutes leurs couleurs politiques ont gagné leur droit de débattre et de faire fructifier en toute démocratie leurs idées, leurs points de vue sur ce projet. 

Cela reflète en réalité le grand bouillonnement politique que suscite ce projet de révision de la Constitution, une dynamique qui donne en fait toute sa consistance à cette démarche, et renvoie cette belle image qu’en Algérie, chacun a le droit de s’exprimer sur les grands projets politiques qui engagent l’avenir du pays.