La situation en Syrie: Une «tragédie» pour les Syriens et une hypothèque très lourde pour l'ensemble de la région

Publié par DK News le 02-01-2014, 17h07 | 33

La situation en Syrie est une «tragédie» pour les Syriens eux-mêmes mais aussi une «hypothèque très lourde» pour l'ensemble de la région, a affirmé M.Ramtane Lamamra, considérant que «plus tôt la solution politique arrive, mieux c'est pour tout le monde».

La situation de la Syrie aujourd'hui «est une tragédie pour les Syriens eux-mêmes, mais c'est aussi une hypothèque très lourde pour l'ensemble de la région», a souligné M. Lamamra qui était l'invité de l'émission «Sur le fil», diffusée par la chaîne Canal Algérie, précisant que «la solution est celle qui sortira d'un dialogue».  La Syrie vit «un déchirement fratricide», a-t-il dit, avant d'ajouter que «la tragédie syrienne doit trouver son issue dans une solution pacifique par le dialogue», relevant que c'est pour cette raison que l'Algérie «appuie les efforts de Lakhdar Brahimi».

M. Lamamra a également estimé que la conférence Genève II, à laquelle prendra part l'Algérie, «amorcera un processus qui sera ardu, laborieux et pas facile pour arriver à une solution politique». «Souvenez-vous du processus de négociations vietnamiennes à Paris, c'était laborieux et difficile mais il y a eu une dynamique et des efforts parallèles et complémentaires qui se sont déployés jusqu'au cessez-le feu», a-t-il indiqué émettant le souhait de voir les négociations syriennes aboutir «rapidement».

 Il a aussi rappelé la position de non-ingérence prônée par l'Algérie, une position «qui ne signifie pas indifférence», a affirmé le chef de la diplomatie soulignant que pour le cas de la Syrie, «la solution n'est pas dans la victoire militaire d'un corps sur un autre et certainement pas d'un corps soutenu de l'extérieur».  Par ailleurs, le ministre a abordé la question palestinienne, pour  expliquer qu'il n'y avait pas d'échappatoire à l'autodétermination et que c'était  une question de crédibilité pour la communauté internationale. 

«L'autodétermination est la solution pour les Palestiniens, il n y a  pas d'échappatoire. J'ai rencontré John Kerry et j'ai décelé en lui du volontarisme,  plutôt que de l'optimisme. La crédibilité internationale est en jeu si elle  continue à ne pas satisfaire les droits nationaux et inaliénables des Palestiniens»,  a-t-il affirmé.

Pour M. Lamamra, le médiateur américain «n'a pas la tâche  facile», et c'est pour cela que l'unité des rangs palestiniens et des Arabes  autour de la cause palestinienne constitue «la condition sine  qua non» pour qu'ils recouvrent leurs droits, à savoir, un Etat palestinien  qui a pour capitale El Qods. 

«La Palestine reste au coeur de l'avenir de la nation arabe et de la  région. Au niveau de l'opinion publique et même individuelle, tant que  cette négation continuera, elle limitera les perspectives de l'épanouissement  de la démocratie dans le monde», a estimé le chef de la diplomatie algérienne.