Politiques Publiques Importance de l’aspect humain (Redha Tir)

Publié par DK NEWS le 16-09-2020, 18h16 | 9

Le président du Conseil national économique et social (CNES), Rheda Tir, a affirmé, mardi à Tipasa, l’impératif de conférer davantage d’intérêt à l’aspect humain dans la éléboration et la mise en oeuvre des politiques publique, et partant lutter contre les aspects négatifs dans le comportement des individus. "L’aspect humain est doté d’un rôle essentiel dans l’élaboration des politiques publiques, à travers la présentation au Gouvernement de propositions et recommandations relatives au comportement du citoyen, et son implication dans les décisions et initiatives prises dans différents domaines", a indiqué M. Tir, à l’ouverture d’une conférence sur la "prévention sanitaire", organisée par le CNES à l’Ecole supérieure de management de Koléa.
M. Tir a estimé, à ce propos, que l'"échec" des politiques publiques dans le passé est du à "la prise des décisions de façon bureaucratique et technique, ne prenant pas compte les aspects social et humain". Ce qui, selon lui, a eu pour résultat "de pousser les membres de la société (en dépit de leur différence de pensée et de mode de v ie) à adopter des comportements négatifs".
D’ou l’utilité de la création, par le CNES, d’un groupe de réflexion dit de l’approche comportementale (une science apparue depuis 2010 en Grande Bretagne). Le groupe, formé d’experts et spécialistes de haut niveau, s’attèle à l’analyse du comportement de l’individu algérien, pour présenter au Gouvernement des recommandations susceptibles d’apporter une cohésion avec les objectifs fixés pour chaque décision, a expliqué le même responsable.
Ce groupe de réflexion, qui a initié cette première conférence sur la prévention sanitaire, englobe des experts dans différents domaines, dont l’anthropologie, la sociologie et la psychologie, est-il noté. Ils ont pour tâche de débattre de différents sujets en relation avec la vie du citoyen, à l’image du thème de cette conférence d’aujourd’hui, qui est la prévention sanitaire, et son rôle dans la lutte contre la Covid-19.
Selon M. Tir, ce groupe de réflexion a programmé à l’examen une trentaine de thèmes en relation avec différents aspects de vie du citoyen algérien, dont la sante, le logement, et les ressources en eau. L’élaboration de politiques publiques efficientes nécessite, a-t-il ajouté, "une meilleure compréhension du comportement humain, en vue d’un changement comportemental répondant à une vision scien tifique".
"Un énorme travail reste à faire, mais il existe une possibilité de consacrer d’avantage d’efforts pour appliquer les visions comportementales, en vue d’aider à la conception de politiques générales et leur application de façon efficiente", a-t-il souligné néanmoins.
Il a cité parmi les objectifs fixés par le groupe de réflexion comportementale, l’examen des applications des visions comportementales des pratiques officielles organisant les entreprises publiques. Le Conseil national économique et social (CNES) a organise la première journée d’étude sur le comportement de l’individu algérien face à la pandémie de la Covid-19, avec la participation du représentant de l’ONU en Algérie, de la représentante de l’Organisation mondiale de la sante (OMS), du président de la Cellule opérationnelle d’investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques, et d’un nombre de spécialistes en médecine et psychologie.