Ouacif (Tizi-Ouzou) Inauguration de deux monuments à la mémoire du résistant Hadj Mokhtar et de 36 martyrs de Tiroual

Publié par DK NEWS le 27-09-2020, 18h54 | 23

Le premier monument est une statue réalisée par l’artiste sculpteur Chadli Djamel de la wilaya de Guelma, qui a tenté de matérialiser les traits du résistant Hadj Mokhtar à partir de descriptions transmises par ses contemporains, a indiqué à l’APS le président de l’Assemblée populaire communale (APC) d’Ait Boumahdi, Saadi Zerar.
Ce responsable élu et le président de l’association qui porte le nom de ce héro de la résistance populaire, qui a organisé cet événement commémorative, Mohamed Oussaid Aomar, ont rappelé que Hadj Mokhtat Ath Said, né à la fin du XVIII  siècle dans le village de Tiroual, a été "l’un des premiers résistants contre l’occupant français". "Chef du Arche des Ath Vouakkach, il é tait l’un des chefs de guerre qui ont conduit en 1830, des troupes de combattants de sa région à Staoueli (Alger) pour faire barrage à l’invasion française. Une résistance qui se poursuivra jusqu'en 1857", ont indiqué MM Zerar et Mohamed Ouassaid. Hadj Mokhtar Ath Saïd, était aussi connu pour sa poésie, qu’il composait la nuit, lorsque les Muses l’arrachent aux bras de Morphée pour lui inspirer des paroles, exprimant ses préoccupations comme il s’en plaint lui-même dans un poème "Aanigh d bab i-y-idaan Ifghed felli le?dit llil" (Est-ce la malédiction paternelle/qui m’a condamné aux discours nocturnes" (in Actes de la Recherche en Sciences Sociales, 1978. p. 51)).
Le président de l’APC d’Ait Boumahdi a souhaité que cette initiative, visant à rappeler ce "grand résistant, poète et qui était aussi un sage et un réconciliateur qu’on consultait pour régler les conflits, soit renforcer par un travail de recherche sur le parcours de Hadj Mokhtar, cité par l’écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri dans "Poèmes Kabyles anciens" et de "Collecte des ses poèmes".
L’autre monument inauguré ce samedi est une stèle dédiée à la mémoire de 36 martyrs du village Tiroual tombés au champ d’honneur en janvier 1957 lors d’un accrochage avec l’armée coloniale française prés de l’Oued Taghzout et durant lequel mêm e des civiles ont été massacrés, selon les témoignages de villageois, a  indiqué M.  Mohamed Ouassaid.