Dattes : Des marges bénéficiaires excessives à l’origine de la flambée du prix

Publié par Dknews le 26-06-2014, 18h40 | 24

Des marges bénéficiaires «excessives» pratiquées par les opérateurs commercialisant les dattes sont à l’origine de la flambée de leur prix, a affirmé, mercredi à Biskra, le président de l’association de wilaya des producteurs de dattes, Khaled Laâdjal.

«La quête débridée de gain facile et rapide, au détriment des consommateurs, explique ce renchérissement qui a fait passer, ces dernières semaines, le prix du kg de dattes Deglet Nour de 250 à 500 dinars», a soutenu ce producteur rencontré dans son exploitation agricole située dans la commune de Foughala (40 km à l’ouest de Biskra).

La datte actuellement commercialisée est «la même que celle vendue il y a quelques jours et rien ne justifie la courbe ascendante et vertigineuse des prix», a encore affirmé M. Laâdjal, rappelant que durant la période de récolte, Deglet Nour était écoulée entre 100 et 150 dinars le kg «en tenant compte de tous les frais, en plus une marge confortable». De ce fait, assure-t-il, le prix du kg «ne devrait pas dépasser les 250 dinars».

Les dattes sont une production «100 % nationale» et les quantités récoltées «augmentent d’une année à une autre», a encore ajouté les président de l’association des producteurs avant de souligner que les fluctuations des prix sur le marché international «ne constitue qu’un prétexte fallacieux pour augmenter les marges bénéficiaires».

Lors de la dernière saison, Biskra a réalisé une production record de 3,4 millions de quintaux de dattes dont 2 millions de quintaux de la variété Deglet Nour, de loin la plus appréciée, selon les données de la direction services agricoles.

Pour le président de l’association locale des producteurs de dattes, «si la propension pour le gain facile anime les acteurs intermédiaires, il devrait en être autrement pour les producteurs de dattes qui disposent, en plus, de chambres froides pour stocker leurs récoltes qu’ils vendent parfois au détail». 

Ceux-là, a-t-il souligné, sont «tenus de pratiquer des prix +raisonnablement étudiés+ et éviter d’exploiter le pic de la demande sur ce fruit durant le ramadhan pour augmenter déraisonnablement leurs marges bénéficiaires et contribuer à la flambée des prix».