Nagorny Karabakh Poursuite des combats entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises

Publié par DK NEWS le 03-10-2020, 17h57 | 2

Les combats entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises se poursuivaient samedi sur le long de la ligne de contact au Nagorny Karabakh en dépit des appels internationaux à un cessez-le-feu, rapportent des médias. 
Touchée à plusieurs reprises vendredi par des bombardements, Stapanakert, la capitale du Karabakh, a vécu une nuit plus calme mais les affrontements ont été violents sur la ligne de front, selon les autorités arméniennes. 
"L'ennemi a déployé des troupes renforcées. 
Nos soldats font preuve d'une résistance héroïque", a déclaré sur Facebook le porte-parole de l'armée arménienne Artsroun Hovhannisian, assurant que "des combats féroces persistent". 
De son côté, l'armée azerbaïdjanaise a de nouveau revendiqué dans un communiqué la "prise de positions séparatistes" et avoir "nettoyé le territoire des troupes ennemies". 
Depuis le début des hostilités dimanche, seuls des bilans partiels sont communiqués, faisant état au total de 191 morts: 158 soldats du Karabakh, 14 civils arméniens, et 19 civils azerbaïdjanais. 
Chaque camp revendique en revanche des succès démentis par l'autre et fait état de centaines de soldats "ennemis" tués chaque jour. 
Les Arméniens assurent ainsi que plus de 3.000 soldats azerbaïdjanais ont péri depuis dimanche, date de reprise des hostilités, Bakou disant avoir tué 2.300 militaires arméniens. 
Selon les médias, si aucun camp n'a pris un avantage décisif sur l'autre au sixième jour des affrontements, la pression paraissait de plus en plus forte sur le Nagorny Karabakh, dont plusieurs villes et villages ont été touchés ces derniers jours. 
Des tirs d'artillerie lourde, une première, ont endommagé vendredi plusieurs bâtiments de Stepanakert. 
Des tirs ont de nouveau été entendus dans la matinée, selon un correspondant de presse. 
Le Nagorny Karabakh, en majorité peuplé d'Arméniens, a fait sécession de l'Azerbaïdjan, entraînant une guerre au début des années 1990 qui avait fait 30.000 morts. 
Le front est quasi-gelé depuis malgré des heurts réguliers, aucun traité de paix n'ayant jamais été signé. 
Le président du Nagorny Karabakh, Arayik Haroutiounian, a déclaré aux journalistes que "la nation et la mère patrie sont en danger" et annoncé son intention d'aller sur le front. 
"Le temps est venu pour toute la nation de devenir une armée puissante. 
C'est notre dernière bataille, que nous allons assurément gagner", a-t-il ajo uté. 
Les combats au Karabakh se poursuivent sur fond de multiples appels de la communauté internationale à faire taire les armes, tel celui vendredi du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, réclamant "une fin immédiate des hostilités". 
Mohammad Javad Zarif, le ministre des Affaires étrangères de l'Iran voisin des deux pays en conflit autour du Nagorny Karabakh, s'est lui aussi dit "préoccupé" lors d'un entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov, selon un communiqué de Moscou. 
Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron s'est entretenu vendredi avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaidjanais Ilham Aliev qu'il a de nouveau exhorté à déclarer un cessez-le-feu au Nagorny Karabakh, a indiqué l'Elysée.