Une équipe d’experts du Centre national de recherche préhistorique anthropologique et historique (CNRPAH) s'est rendue, vendredi, sur le site de l’abri du mouflon "Ghar El Maïz" de la commune de Chefia, (El Tarf) pour inspecter les dessins rupestres de l’abri, objet d’actes de vandalisme récemment, a-t-on appris auprès de directeur local de la culture.
Ce site préhistorique pittoresque, situé à 8 km au Nord- ouest de la commune de Chefia, relevant de la daïra de Bouteldja, a été la cible, il y a une dizaine de jours, d'actes de vandalisme consistant en "la destruction des pigments initiaux de la peinture", a ajouté M.
Adel Safi soulignant "’qu’ un rapport détaillé a été transmis aussitôt à la tutelle et une plainte a été déposée au niveau de la brigade de la gendarmerie nationale".
Selon l'enseignante-chercheur du CNRPAH, Latifa Sari cette visite a permis de "confirmer les actes de vandalisme: de la peinture rouge mise sur les pigments initiaux de ce témoin le plus septentrional, datant de l'ère néolithique, soit quelques 6.000 ans avant JC".
Le constat fait sur pl ace par l'équipe composée par les experts, Azzeddine Ferki et Leila Soudai du CNRAPH, relève, la ''nécessité de la présence d'un spécialiste dans la restauration des pigments", a noté Mme Sari, chef de cette mission soulignant l'importance de la sécurisation des lieux et la sensibilisation sur l'importance de la préservation de ce site archéologique classé.
Mme Sari a, dans ce contexte, rappelé que les travaux (fouilles), effectues en 2013 par une équipe pluridisciplinaire, conduite par ses soins, à proximité du site de Ghar El Maïz, ont permis de confirmer ''la présence de vestiges préhistoriques datant de la même période que celle des dessins figurant dans l'abri du mouflon''.
Le site archéologique ''Ghar El Maïz'', agrémenté de dessins rupestres, a été mis à jour en 2011, à la suite d'une mise en exploitation d'une carrière d'agrégats destinés à approvisionner le chantier de l'autoroute Est-Ouest.
Elle a, par ailleurs, rappelé que "l’inspection extensive des lieux avait permis alors de confirmer qu’il s’agissait d’un site préhistorique connu dont la découverte datait de 1939".
Le site "Ghar El Maïz" est un entassement de rochers où des peintures ont été constatées sur la paroi du fond avec une couleur ocre rouge comportant trois sortes de motifs dont des animaux, divers objets ainsi q ue des silhouettes humaines qui ne datent pas de la même époque.