Ayant atteint l'objectif de passer le cap de la phase de poules, pour la première fois de leur histoire, les Verts doivent nécessairement joueur pour le plaisir face à l’ogre allemand au stade Beira-Rio de Porto Alegre à 21h00 (algérienne), dans le cadre des huitièmes de finale de la coupe du monde 2014 au Brésil.
Il est vrai que personne ne s’attendait à voir les Verts à ce stade de la compétition, mais c’était compter, sans la fougue, l’abnégation et surtout la grande volonté et le grand courage de M’bolhi et ses compatriotes. Les Verts ont, certes, débuté par une défaite amère face à la Belgique avant de se rattraper en battant largement la Corée du Sud (4-1) puis réalisé l’exploit de tenir en échec la Russie de l’Italien Fabio Capelo (2-1) pour retrouver l’Allemagne, 32 après l’épopée de Madjer, Belloumi, Assad et compatriotes de l’époque.
Bien sûr que d’aucuns se remémorent ce fameux match Algérie-Allemagne (2-1 en Coupe du monde en Espagne 1982 alors qu’on s’apprête à rencontrer une autre fois l’Allemagne mais avec deux générations différentes."On n'a pas oublié, on parle tout le temps de ce match. 1982, l'histoire se répète après 32 ans", a rappelé le sélectionneur de l'Algérie, Vahid Halilhodzic, dans la foulée de la qualification arrachée face à la Russie (1-1).
A la Coupe du monde 1982, l'Algérie avait créé la sensation en battant la puissante Allemagne de l'Ouest (RFA) dès leur entrée en lice (2-1). L'exploit était d'envergure, mais c'est un autre match qui est passé à la postérité, pour son caractère antisportif: en clôture de ce groupe, la RFA et l'Autriche avaient gelé par une mascarade de football, au bout de dix minutes, un résultat (1-0) qui qualifiait les deux équipes. Et éliminait par ricochet l'Algérie, dindon de la farce du "match de la honte".
Aujourd’hui, il faut aussi reconnaitre que, le rendez-vous de Porto Alegre intervient dans un contexte différent, puisque les deux équipes vont disputer un billet pour les quarts de finale, avec une éventuelle rencontre face à la France ou le Nigeria, au mythique stade de Maracana à Rio de Janeiro.
Chez les joueurs algériens un seul mot d'ordre : donner le meilleur de soi, dans un rendez-vous qui ne se présente pas à chaque fois. Un sentiment partagé par toute l'équipe, qui a conscience qu'elle n'aura rien à perdre.
Et si certains observateurs, journalistes et spécialistes estiment que c’est une occasion pour que les Verts prennent leur revanche sur le geste anti sportif des Allemands et autrichiens en 1982, on estime, de notre part, que c’est du passé et le présent incite à demander à nos joueurs de se faire plaisir dans ce match où le stress et la pression serait sur leurs adversaires.D’ailleurs le sélectionneur allemand Joachim Löw, verse dans le même sens presque en lâchant : « "nein": "Pourquoi des joueurs qui n'étaient même pas nés voudraient-ils prendre une revanche ? Je ne comprends pas".
Le patron de la Nationalmannschaft veut délester cette rencontre de toute pression historique. Son équipe, présente au moins dans le dernier carré des quatre derniers tournois majeurs, est déjà archi-favorite et une élimination dès lundi serait considérée comme une réplique du séisme qui a englouti l'Espagne dès le premier tour.
Vahid Halilhodzic jouera sans doute sur le ressort de l'euphorie et de la confiance qu'elle suscite, et sur la générosité qu'ont démontrée ses joueurs au premier tour.
Pas de grands changements dans le « onze » des Verts
Pour ce match important contre l’Allemagne, le sélectionneur de l'équipe algérienne, Vahid Halilhodzic, ne compte pas opérer de grands changements au sein de sa composante.Ayant réussi par deux fois à produire ce football à l’algérienne fait de passes courtes, de déviations et d’attaques rapides, entre autres, avec en conclusion, une qualification historique en huitièmes de finales, on voit mal Vahid changer une équipe qui gagne.
Seulement, effectuer quelques remplacements, deux tout au plus, n’est pas pour gêner les automatismes ou craindre de toucher la stabilité de l’équipe.Selon la mise en place tactique effectuée lors de la séance d'entrainement, qui s'est déroulée samedi au niveau du camp de base des Verts à Sorocaba, le technicien bosnien devrait reconduire le même onze qui a donné la réplique à la Russie (1-1) au stade de Curitiba, à l'exception du poste du défenseur central, avec l'éventuel retour de Madjid Bougherra.
Ménagé pour "méforme physique" face à la Russie le capitaine des Verts devrait effectuer son retour dans le onze type, reléguant ainsi son coéquipier Essaid Belkalem, auteur d'un match correct face aux Russes, au banc des remplaçants. Dans les autres compartiments, il n'y aurait, peut être, qu’un seul changement dans le milieu de récupération, où le duo Medjani-Bentaleb risque de changer en duo Yebda-Medjani. Car, Bentaleb aurait montré quelques signes de fatigues lors de ses deux dernières prestations. Mais toujours est-il que ce ne sont que des spéculations.
Par contre, dans les autres compartiments, il n y aurait que la stabilité parfaite : le trident : Feghouli-Brahimi-Djabou, qui a donné entière satisfaction au niveau du milieu de terrain offensif sera donc là.
Au poste de gardien de but, Rais M'bolhi, impérial, se chargera logiquement de garder la cage. La défense sera composée de Mandi, à droite, et Mesbah, à gauche, alors que la charnière centrale sera formée probablement de Halliche et Bougherra. Enfin, en attaquant, Islam Slimani, auteur de deux buts en autant de matchs comme titulaire, sera chargé d'aller inquiéter la solide défense de la Mannschaft.
Ainsi les Verts ont tout à gagné dans ce match décisif des huitièmes de finales. S’ils perdent, ce serait dans la « logique théorique » face à un favori en puissance et s’ils gagneront, une fois de plus, ce serait, une autre nouvelle page de l’histoire d’écrit. Pour le moment on n’en n’est pas encore là….
Bon courage les Verts !