Forêts : Parc national du Djurdjura : vol et coupe d’essences forestières protégées

Publié par DK NEWS le 30-11-2020, 16h46 | 32

d’altitude, où de jeunes cèdres ont été coupés, a indiqué à l’APS, ce même responsable.
"Six jeunes sujets de cèdre ont été massacrés par des pseudos campeurs de fin novembre, qui, n’ayant pas trouvé du bois de chauffage pendant la nuit, ont abattu de jeunes cèdres et ce malgré la disponibilité du bois mort aux alentours", a déploré Mehdi Abdelaziz. Cet acte n’est malheureusement pas le seul enregistré au niveau de cette réserve de biosphère. En octobre dernier des dizaines plants de sapins de Numidie -- plantés à titre expérimental, le 19 novembre 2016 à Tala Guilef par une équipe de chercheurs de l’Institut des recherches forestières d’Azazga dirigé par le défunt Arezki Djemaa -- ont été volés, a déploré le chef de secteur de Tala Guilef.
De jeunes plants de pin noir, une espèce endémique au Djurdjura, ont été également volés, a-t-il ajouté.
Le chef de secteur de Tala Guilef a regretté le manque de moyens du PND qui ne permet pas à cette institution de mener à bien sa mission.
"Pour sévir, il faut surprendre l’agresseur en flagrant délit, mais malheureusement le parc ne dispose pas d’assez de moyens humains et matériels", a-t-il noté.
Et d'ajouter: "les éléments du parc sont âgés et il n'y a pas de relève.
Pour un territoire de 5.000 ha, je ne dispose que de 6 agents tous âgés (la cinquantaine passée)".
Qualifiant cet acte de "barbare", il a souligné que "la sauvegarde de ce patrimoine particulier est la tâche de tous ceux qui portent le Djurdjura dans leur cœur".
"Nous comptons aussi sur les médias et la conscience des citoyens pour sensibiliser sur les portées négatives et fâcheuses de tels comportements", a-t-il dit.
 De son côté, le guide de montagne Lounes Meziani qui a dénoncé ces agressions gratuites du patrimoine du PND, a relevé avec regret que "ce que les incendies ont épargné sera détruit par ces individus irresponsables".
"Il est temps que la Direction générale des forêts dote les parcs nationaux des moyens nécessaires en les équipant de brigades équestres et en procédant à des recrutements, qui leur permettront même de mettre en place des brigades de nuit, afin qu’il puissent mener à bien leur mission", a-t-il soutenu.