PHOTOGRAPHE DE L’AFP BLESSÉ À PARIS : Ouverture d'une enquête

Publié par DK NEWS le 01-12-2020, 18h20 | 4

Une enquête a été ouverte lundi pour rechercher les causes des blessures subies par le photographe syrien Ameer al-Halbi, collaborateur de l'AFP et du magazine français Polka, lors d'une manifestation samedi à Paris, a annoncé le parquet. Cette enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, vise à éclaircir les conditions dans lesquelles ce photographe de 24 ans a reçu une grave blessure au visage, possiblement par un coup de matraque. Ameer al-Halbi avait couvert le conflit syrien pour l'AFP et est installé en France depuis près de trois ans. Un coup de matraque d'un fonctionnaire de police pourrait être en cause. Le photographe syrien se trouvait sur le terrain à titre indépendant lors d'une manifestation contre le texte de loi "sécurité globale" et les violences policières. "Nous sommes choqués par les blessures infligées à notre collègue Ameer al-Halbi et nous condamnons cette violence non provoquée", a réagi dimanche le directeur de l'information de l'AFP, Phil Chetwynd. M. Chetwynd a souligné qu'au moment des faits, Ameer al-Halbi "exerçait son dro it légal comme photo-journaliste couvrant les manifestations dans les rues de Paris" et qu'il "se trouvait avec un groupe de collègues clairement identifiés comme journalistes". Une enquête "administrative interne" réclamée par l'AFP a déjà été ouverte par la police pour déterminer les circonstances de l'incident. Dans un tweet samedi, l'organisation Reporters sans frontières avait dénoncé des "violences policières inacceptables". Ameer al-Halbi a raconté à l'AFP qu'au moment des échauffourées en fin de manifestation place de la Bastille, il avait pris, quelques minutes avant l'incident, "des photos de policiers qui étaient en train de frapper quelqu'un". Quelques minutes plus tard, "les policiers sont arrivés et d'un coup, je me suis retrouvé au sol, je ne me suis pas rendu compte de ce qui s'est passé. Je pense que c'était un seul coup. Les gens m'ont marché dessus puis quelqu'un m'a aidé", a raconté ce photographe.