Huawei - Canada : Discussions sur un possible compromis dans le dossier de Meng Wanzhou

Publié par DK NEWS le 05-12-2020, 17h38 | 7

"Jeudi soir, le Wall Street Journal rapportait que Huawei et le département américain de la Justice cherchent à conclure une entente qui pourrait permettre à la fille du fondateur de la multinationale chinoise de retourner en Chine. 
Par contre, en échange, Meng Wanzhou devrait reconnaître que certaines des accusations portées contre elle sont fondées", souligne le journal Les Affaires. 
Les autorités canadiennes, américaines et la direction de Huawei ont refusé de commenter la nouvelle. "Je ne veux pas commenter ces [informations]. Les Canadiens savent très bien que notre priorité absolue, c'est le retour en sécurité des deux Michael", a déclaré vendredi le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d'une conférence de presse à Ottawa. 
Une éventuelle entente dans ce sens "mettrait fin à une longue saga diplomatique entre la Chine et le Canada", écrit le quot idien La Presse, relevant que si cet accord est signé, la cadre du géant chinois des télécommunications serait tenue d'admettre que certaines allégations contre elle sont fondées. 
Selon le Wall Street Journal, les avocats de Mme Meng se seraient entretenus au cours des dernières semaines avec certains responsables du département de la Justice américain, dans l’objectif de signer un "accord de poursuite différée" ou suspendue, ajoute la publication, soulignant que l’objectif serait de parvenir à un compromis avant le départ de l’administration Trump, le 20 janvier prochain. 
La femme de 48 ans, arrêtée il y a deux ans à Vancouver suite à une demande formelle des autorités américaines, fait actuellement face à des accusations de fraude pour avoir contourné les sanctions contre l’Iran. 
Elle est depuis en liberté surveillée dans la métropole de la Colombie-Britannique. 
Les tensions politiques et commerciales entre Ottawa et Pékin pourraient baisser d'un cran, si les pourparlers amorcés entre Huawei et la justice américaine mènent à la libération de la directrice financière du géant chinois des télécoms, fait savoir le quotidien Les Affaires, estimant qu'un tel développement pourrait favoriser à terme les PME et les grandes entreprises canadiennes qui vendent leurs produits et leurs services en Chine. 
Les relations entre Ottawa et Pékin traversent depuis l'interpellation de Mme Meng une crise diplomatique sans précédent. Les Canadiens Michael Kovrig, ancien diplomate et Michael Spavor, consultant et homme d'affaires, avaient été interpellés par la chine, juste après l’ arrestation de Mme Meng. Ils ont été inculpés d’espionnage en juin dernier.