
Le directeur de l'hôpital de Zurich réclame des mesures plus strictes face à l'évolution exponentielle de l'épidémie de Covid-19 en Suisse, rapporte la SonntagsZeitung dimanche.
"Il faut un +shutdown+ national. On n'y échappera pas", a déclaré Gregor Zünd, directeur de l'Hôpital universitaire de Zurich, cité par le journal.
Le responsable estime que de la mi-décembre à la mi-janvier, la vie en Suisse devrait être en grande partie mise à l'arrêt, réclamant la fermeture des magasins, restaurants, musées et installations sportives.
Il demande également que le ski soit interdit et le port du masque obligatoire partout. Selon le journal, les cinq hôpitaux universitaires de Bâle, Berne, Zurich, Lausanne et Genève ont envoyé cette semaine une lettre au ministre de la Santé pour exprimer "leur grande préoccupation quant à la situation actuelle".
"La pression sur les hôpitaux reste donc élevée, et le personnel infirmier est à son point de rupture", indique la lettre des cinq hôpitaux qui s'attendent à une troisième vague du virus en janvier.
La situation sanitaire en Suisse, qui dispose d'un des taux de contamination au coronavirus les plus élevés en Europe, n'a jamais été aussi mauvaise, avec quelque 5.000 nouveaux cas par jour contre quelques centaines pendant la première vague et un taux de positivité des tests qui reste à des niveaux beaucoup trop élevés. "Je ne comprends pas pourquoi le Conseil fédéral (gouvernement, ndlr) n'impose pas la situation extraordinaire.
Que faut-il de plus?", s'interroge le directeur de l'hôpital zurichois.
Malgré la gravité de la situation, le gouvernement n'a en effet pas rétabli la "situation extraordinaire" décrétée pendant la première vague qui lui avait permis d'édicter des mesures nationales identiques dans les 26 cantons.