France-télécoms : Des élus ruraux français dénoncent un délaissement du "service universel" du téléphone fixe

Publié par DK NEWS le 14-12-2020, 18h07 | 6

Les opérateurs téléphoniques, au premier rang desquels Orange, doivent permettre l'accès au service "universel" de téléphonie fixe, réclament plus de 200 élus ruraux français, dénonçant que "des services de base comme le simple accès à une ligne fixe ne (soient) pas garantis". 
"La loi prévoit que l'accès à la téléphonie fixe doit être fourni à chaque citoyen. 
L'Etat a signé en 2017 une convention de trois ans avec l'opérateur Orange pour en assurer l'effectivité (...) La réalité derrière ces indicateurs est tout autre: des territoires ruraux, représentant +peu de lignes+, sont négligés, abandonnés", écrivent les signataires de cette tribune parue dans le Journal du Dimanche. 
Ces élus fustigent le manque d'entretien du réseau, le fait "que l'ouverture d'une ligne prenne plus de six mois et la réparation des semaines" alors que l'opérateur est "censé intervenir sous 48 heures". 
"Alors que nous, élus engagés, nous battons pour le dynamisme et l'attractivité de nos campagnes, nous constatons que des services de base comme le simple accès à une ligne fixe ne sont pas garantis", écriv ent-ils. 
"Si ces lignes en cuivre ont vocation à être remplacées par la fibre, nous ne pourrons nous en passer pendant encore au moins dix ans. 
D'ici là, nous en sommes cruellement dépendants", ajoutent ces élus ruraux. 
Dans son plan stratégique 2025, le groupe Orange prévoit que le réseau "cuivre" pour la téléphonie fixe sera complètement remplacé par un réseau fibre optique en 2030. 
Une convention signée entre l'Etat et Orange en 2017 et arrivée à échéance doit laisser sa place à une nouvelle "qui prévoit un accès au haut débit internet en plus de la téléphonie fixe". 
Mais pour cela, il faudra "un effort inédit et immédiat de l'opérateur", ainsi "qu'un "contrôle vigilant, renforcé et territorialisé des pouvoirs publics", selon les signataires. 
La future convention devra donc prévoir une vérification plus précise qu'actuellement, "ses indicateurs de suivi devront être à maille infra-départementale et refléter la réalité du monde rural", préconisent-ils.