
La Chambre africaine de l’Energie (AEC) a estimé mercredi que la dernière décision du Royaume-Uni de suspendre le financement de nouveaux projets pétroliers et gaziers était "mal fondée" et "contre-productive". "La décision du Royaume-Uni intervient à un moment où les gouvernements occidentaux devraient, en fait, augmenter leurs investissements en Afrique plutôt que de se concentrer sur de l’aide étrangère dont nous n’avons pas besoin", écrit la Chambre dans un communiqué.
Le Royaume-Uni a récemment déclaré, à l'occasion du 5e anniversaire de l'Accord de Paris. qu'il cesserait de soutenir et de financer tout nouveau projet pétrolier, gazier et de charbon.
L’AEC a fait remarquer, à ce propos, que les pays africains doivent "continuer à travailler dur pour épargner pour l’avenir, diversifier leurs économies grâce à la monétisation du gaz et améliorer la vie des Africains".
Toutefois, "nous poursuivrons notre engagement à trouver des solutions au défi mondial du changement climatique et en même temps, nous continuerons à être un contributeur majeur aux économies de l'Afr ique par le biais des contributions fiscales, de l'emploi et de l'achat de biens et de services auprès des entreprises de tout le pays", souligne cette institution basée à Johannesburg.
La Chambre a appelé, par ailleurs, l'industrie de l'énergie, et plus particulièrement les sociétés pétrolières et gazières opérant en Afrique, à faire un "meilleur travail lorsqu'il s'agit de communiquer leurs efforts pour réduire les émissions de carbone, la pauvreté énergétique, créer des opportunités pour les entreprises locales, sortir les gens de la pauvreté et mettre les pays sur la voie d'un avenir meilleur pour empêcher l'exode continu de gros fonds du secteur et de l'Afrique".