Election présidentielle au Niger : Première transition démocratique depuis l'indépendance

Publié par DK NEWS le 27-12-2020, 16h31 | 3

L'élection présidentielle couplée aux  législatives organisées dimanche au Niger marque une première transition  démocratique depuis l'indépendance du pays qui fait face à des attaques de  groupes terroristes qui menacent depuis quelques années la sous région. L'élection présidentielle est "un jour spécial pour le Niger", qui va  connaître sa "première transition démocratique et pacifique depuis son  indépendance", a affirmé le président sortant Mahamadou Issoufou. "C'est aussi un jour spécial pour moi, c'est la première élection  depuis 30 ans à laquelle je ne suis pas candidat", a souligné M. Issoufou,  68 ans, qui ne se représente pas à l'issue de ses deux mandats  constitutionnels.  Prés de 7,4 millions d'électeurs devaient choisir un nouveau président et  leurs représentant dans le nouveau parlement. Les bureaux de vote ont ouvert dans la matinée ou les premiers électeurs  ont commencé à voter à Dar-es-Salam, dans un quartier populaire de Niamey. Au total, 30 candidats retenus par la Cour constitutionnelle sont en lice  pour la course présidentielle, dont le ministre de l'Intérieur Mohamed  Bazoum (60 ans) candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le  socialisme (PNDS), au pouvoir, désigné par le président sortant Mahamadou  Issoufou. Bazoum, ancien ministre des Affaires étrangères, est le grand favori du  scrutin présidentiel, selon des médias, tandis que le chef de l'opposition,  Hama Amadou (70 ans), est le grand absent de cet événement électoral.  Parmi les concurrents dans la course pour la magistrature suprême, figure  Mahamane Ousmane (70 ans) ex-président démocratiquement élu de l'histoire  du Niger (1993-1996) et ancien président de l'Assemblée nationale  (1999-2004). Son mandat à la tête du pouvoir a été très court. En prélude des ces deux rendez électoraux, une mission de la Commission de  la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao),  composée de 90 observateurs conduite par Namadi Sambo, ancien  vice-président du Nigeria, est déployée au Niger pour superviser les  scrutins. Son observation va porter notamment sur "la régularité, la transparence,  l'équité et le bon déroulement de la présidentielle et des législatives",  précise un communiqué de la mission, qui a lancé un appel aux candidats  afin que le scrutin se déroule dans la "paix, la quiétude, la sérénité et  la cohésion nationale".    Situé dans la région du lac du Tchad, le Niger est en proi e à des attaques  de groupes terroristes depuis 2015 notamment du groupe extrémiste nigérian,  "Boko Haram", actif dans la région.  En effet, deux attaques meurtrières, une à l'Ouest (7 soldats tués le 21  décembre) où sévit régulièrement le groupe "Etat islamique au Grand Sahara  (EIGS)" et une à l'Est revendiquée par Boko Haram (34 morts le 12  décembre), se sont produites à l'approche du scrutin. Les attaques incessantes des groupes terroristes ont fait des centaines de  morts depuis 2010, et fait fuir de leurs foyers des centaines de milliers  de personnes. Sur le plan économique, l’emploi demeure une des priorités majeures du  futur gouvernement, les jeunes surtout réclamant des mesures en faveur de   cette revendication. Au plan de la croissance démographique, avec un indice de fertilité de 7,6  enfants par femme, le Niger détient le record de la croissance  démographique la plus importante du monde. Selon le PNUD, 48,6 % de la  population nigérienne a moins de 15 ans Dans son rapport 2015, le PNUD place le Niger en dernière position de son  classement du niveau de développement humain de 188 pays.