Russie - Turquie : La coopération militaire russo-turque va continuer malgré les sanctions américaines (Lavrov)

Publié par DK NEWS le 30-12-2020, 18h05 | 15

La Russie et la Turquie vont poursuivre leur coopération militaire, malgré les sanctions américaines visant Ankara, un pays membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) qui a acquis un système de défense antiaérienne russe, a affirmé mardi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. L'acquisition en 2017 du système S-400 par la Turquie, dans un contexte de rapprochement entre Ankara et Moscou, a provoqué des frictions avec plusieurs Etats occidentaux. Les sanctions américaines n'ont été décidées que mi-décembre. "Nous avons confirmé avec la Turquie notre objectif mutuel de développer notre coopération technique militaire", a dit M. Lavrov, recevant son homologue turc Mevlut Cavusoglu à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie.  Le responsable russe a souligné que le président Vladimir Poutine appréciait la détermination de la Turquie à "poursuivre la coopération dans ce domaine, malgré la pression illégitime de Washington". 
Les Etats-Unis ont annoncé mi-décembre des sanctions contre la Turquie, interdis ant désormais l'attribution de tout nouveau permis d'exportation d'armes à l'agence gouvernementale turque chargée des achats d'armements et l'entrée sur le territoire américain à des dirigeants de cette entité. Le président Recep Tayyip Erdogan y a vu une attaque contre la "souveraineté" de la Turquie. 
"Nous ne renonçons pas à nos actions à cause de sanctions. 
Notre accord sur la livraison des S-400 est intervenu avant cette décision" de sanctionner la Turquie, a relevé M. Cavusoglu. "Quel que soit le sujet, y compris le S-400, nous préférons régler les problèmes par le dialogue. Les Etats-Unis ont dit après les sanctions qu'ils étaient pour un dialogue", a-t-il ajouté, selon une traduction en russe de ses propos. M. Lavrov a insisté sur le fait que les "sanctions occidentales" n'influaient pas sur la relations entre deux pays "guidés par leurs intérêts nationaux". La Turquie a fait savoir qu'elle allait utiliser le système S-400 sans l'intégrer au réseau de contrôle et de commandement de l'Otan.