CAN-2015 : Les Verts, l'esprit déjà tourné vers le rendez-vous marocain

Publié par Dknews le 03-07-2014, 15h32 | 23

Après avoir rempli son contrat en se qualifiant pour la première fois de son histoire aux huitièmes de finale du Mondial qui se poursuit au Brésil, la sélection algérienne de football se projette déjà sur un autre objectif : la coupe d'Afrique des nations (CAN-2015) prévue au Maroc.

L'accueil triomphal (populaire et officiel) réservé aux Verts à leur retour du Brésil mercredi, semble avoir stimulé davantage les coéquipiers de Sofiane Feghouli pour procurer d'autres joies à leurs compatriotes. «Nous vivons des moments inoubliables.

Nous ressentons vraiment du plaisir, et à nous maintenant de nous projeter sur la prochaine CAN», a déclaré le milieu de terrain Hassan Yebda, qui n'est pourtant pas à sa première parade dans les rues d'Alger, puisqu'il avait eu à vivre de pareils moments de joie après le retour de l'équipe nationale du Soudan auréolée par sa qualification au Mondial-2010.

«Nous avons fait honneur à notre peuple, mais il ne faudra pas s'arrêter en si bon chemin. Nous avons un autre défi à relever : la CAN-2015», renchérit pour sa part l'un des deux meilleurs buteurs actuels des Verts, Hilal Soudani.

Le parcours honorifique du «Club Algérie» en terre brésilienne a ouvert l'appétit au capitaine Madjid Bougherra, qui ne semble pas pour autant prêt à annoncer sa retraite internationale de sitôt. Mieux, il commence à faire du prochain rendez-vous continental une «obsession».

«La progression est énorme, surtout dans la mentalité. L'équipe est en train de mûrir. L'échec de la CAN-2013 nous a fait du bien (les Verts étaient éliminés au 1er tour, ndlr), on est redescendu sur terre. L'expérience du Brésil nous donne une confiance énorme pour la prochaine CAN, le but est de la gagner maintenant, on représente une grande équipe d'Afrique», lâche-t-il.

L'Algérie devenue l'équipe à battre

Mais c'est peut être aller vite en besogne, car les Verts doivent penser d'abord à passer le tour des éliminatoires qui débutera en septembre prochain. Une mission délicate les attend face au Mali, l'Ethiopie et le vainqueur des barrages entre Bénin et Malawi.

Les joueurs algériens sont d'ores et déjà conscients de la difficulté de la tâche. Ils sont unanimes à dire qu'ils seront désormais attendus par tous leurs prochains adversaires.

En d'autres termes, la sélection nationale, de par son parcours en coupe du monde, devient l'équipe à battre sur le continent africain. Un obstacle supplémentaire qu'elle doit surmonter pour être présente lors de la phase finale de la prochaine édition continentale.

Un rendez-vous que personne en Algérie n'imagine rater, maintenant que l'euphorie a pris le dessus sur cette attitude négative du «gagne petit» qui s'était emparée des Verts pendant de longues années.

Le fait que la prochaine fête footballistique continentale soit programmée au Maroc, un pays voisin où aucun problème d'adaptation ne se posera pour les joueurs, est un autre stimulant pour les joueurs algériens afin d'aller jusqu'au bout du rêve, celui de mettre un terme à un quart de siècle de disette. Le seul trophée africain remporté par l'Algérie remonte à 1990.

Le cauchemar des éliminatoires de la CAN-2012 toujours en tête

Mais les plus avertis gardent toujours en mémoire le scénario de la CAN-2012, à laquelle l'Algérie -- à la surprise générale -- était absente. Une épreuve intervenue deux années après la participation, pour la troisième fois, des Verts au Mondial.

Ayant entamé justement les éliminatoires trois mois seulement après le rendez-vous planétaire d'Afrique du Sud, les protégés du sélectionneur de l'époque, Rabah Saâdane, étaient passés à côté de la plaque dès leur premier match contre la Tanzanie qui les a tenus en échec à Blida (1-1).

Un semi échec qui va coûter le poste d'entraîneur au «Cheikh», et compromettre le parcours des Algériens dans ces éliminatoires avant d'abandonner la course après la cinglante défaite concédée sur le terrain de la sélection marocaine (4-0).

Voilà qui devrait obliger les partenaires de l'excellent Rais M'bolhi à rester sur leurs gardes, quelques semaines avant d'entrer dans le vif du sujet. Un quelconque excès de confiance risque de leur jouer un mauvais tour.

L'on dit souvent d'ailleurs qu'arriver au sommet est moins compliqué que de s'y maintenir. En attendant, les responsables du football national doivent d'abord trancher, le plus vite possible, sur cette pertinente question du staff technique.

Le contrat de l'entr îneur bosnien, Vahid Halilhodzic, est arrivé à terme, alors que le flou persiste à propos de son avenir avec les Verts.