Centrafrique : L'ONU condamne les attaques à Damara et Bangassou

Publié par DK NEWS le 04-01-2021, 17h40 | 6

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) a condamné avec la plus grande fermeté dimanche les attaques menées par les groupes armés contre les villes centrafricaines de Damara (Ombella-M'Poko) et Bangassou (Mbomou), respectivement samedi et dimanche. 
"Il ne fait aucun doute que toutes ces attaques s'inscrivent dans un contexte de perturbation des élections- avant, pendant et après les scrutins", a affirmé dans un communiqué le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef de la Mission, Mankeur Ndiaye. 
Depuis le 19 décembre, une coalition de groupes rebelles, qui occupe les deux tiers de la République Centrafrique (RCA), aurait mené une offensive pour perturber les élections présidentielles et législatives du 27 décembre. 
Selon la Mission, près de 2 millions de Centrafricains ont été appelés aux urnes le 27 décembre dernier lors des élections présidentielles et législatives, malgré les tentatives de plusieurs groupes rebelles d'empêcher le scrutin. 
M. Ndiaye a souligné que "d ans le cadre de la résolution 2552, la MINUSCA a un rôle de sécurisation des élections". 
"Je réaffirme la détermination de la Mission a tenir cet engagement", a-t-il ajouté. 
Selon la MINUSCA, des éléments armés alliés a l'ancien président centrafricain François Bozize ont attaque la ville de Damara samedi matin. 
Les forces armées nationales (FACA) ont riposté aux tirs des assaillants provoquant la fuite de ces derniers tandis que les Casques bleus ont multiplié les patrouilles dans la ville et sur les axes environnants. 
Le lendemain, dans le sud-est de la préfecture de Mbomou, des attaques contre Bangassou ont commencé vers 05H30 heure locale (04H30 GMT) avec ce que Ndiaye a décrit comme "des tirs d'armes lourdes contre le poste militaire de la FACA". 
"Les Casques bleus de la MINUSCA sont immédiatement intervenus pour protéger les civils, sécuriser les autorités locales et poursuivre les patrouilles", a indiqué le communiqué de la Mission, ajoutant que "la Force sécurise également le camp des déplacés internes". Ces dernières attaques s'ajoutent aux violences enregistrées dans la partie ouest de la République centrafricaine et ont notamment provoqué la fuite des civils ainsi que la suspension de l'assistance humanitaire destinée aux plus nécessiteux.