Suisse : Les dépenses des Suisses dans les magasins à l'étranger ont chuté de 25% en 2020

Publié par DK NEWS le 10-01-2021, 15h23 | 6

 Les dépenses des Suisses dans les magasins à l'étranger ont diminué d'environ 25% en 2020, selon une estimation de Crédit Suisse publiée mercredi, la fermeture des frontières et les phases de confinements ayant limité leurs achats dans les pays voisins.
Rien qu'entre mi-mars et mi-juin, les dépenses des consommateurs suisses, qui vont habituellement faire une partie de leurs achats en France, en Allemagne ou en Italie, ont diminué de quelque 2 milliards de francs suisses (1,8 milliards d'euros), selon les calculs des économistes de la banque suisse.
Face à la première vague de la pandémie de Covid-19, la Suisse avait imposé un semi-confinement et fermé ses frontières jusqu'au 15 juin.
Compte tenu des écarts de prix importants entre la Suisse et les pays voisins, les achats ont repris une fois les frontières rouvertes et retrouvé leur niveau d'avant confinement, ont souligné les économistes de Crédit Suisse, sans toutefois donner d'évaluation précise.
Pour l'ensemble de l'année 2020, ils estiment que ces achats se sont limités à 6 milliards de francs suisses, soit une baisse de 25% par rapport à l'année précédente.
Comme en France, en Allemagne ou en Italie, le commerce de détail suisse a été secoué par les mesures de lutte contre la pandémie.
Les commerces alimentaires ont en revanche vu leur chiffre d'affaires grimper d'environ 9,4% selon les estimations de Crédit Suisse.
Les commerces non-alimentaires ont enregistré une progression plus modeste de 2% en moyenne.
Ce chiffre masque cependant de fortes disparités notamment entre les enseignes bricolage et jardinage qui ont bénéficié d'un effet de rattrapage durant l'été et les boutiques de vêtements qui ont, elles, vu leurs ventes s'effilocher.
Pour 2021, les économistes de Crédit Suisse s'attendent à une baisse de chiffre d'affaires de l'ordre de 6,6% dans l'alimentation, le bond l'an passé ayant placé la barre très haut, et à une hausse de 2% pour les enseignes non alimentaires.