Le Parti de la victoire nationale (PVN), a émis des réserves quant à l’introduction de la réconciliation nationale dans le préambule de la prochaine constitution, a indiqué hier à Alger, son président M. Mahfoud Addoul, reçu par le ministre d’Etat, directeur de cabinet à la Présidence de la République, Ahmed Ouyahia.
A l’issue de sa rencontre avec M. Ouyahia, chargé de mener les consultations autour du projet de révision constitutionnelle, M. Addoul a indiqué qu’il a évoqué particulièrement l’aspect lié à la paix et la réconciliation nationale, exprimant les «réserves» de sa formation politique quant à son inscription dans le préambule de la prochaine constitution.
L’autre point sur lequel le PVN a émis des réserves est l’article relatif à la «parité», estimant que cette question pourrait «nous emmener dans un tunnel», préférant «parler plutôt de l’égalité des chances entre l’homme et la femme». M. Addoul a fait savoir par ailleurs, que le parti de la victoire a introduit 23 amendements au projet de constitution soumis par la Présidence de la République pour consultations et plusieurs propositions.
Il s’agit, entre autres, de l’adoption du système présidentiel, de la consécration du principe de la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice à travers notamment l’élection du président du Conseil supérieur de la magistrature par les pairs, ainsi que l’élection du président et du vice-président du Conseil constitutionnel.
«Le président et le vice-président du Conseil constitutionnel ne devraient pas être désignés par le Président de la République», a-t-il précisé. Le PVN a plaidé en outre, pour la constitutionnalisation de l’»aide de l’Etat aux blessés de l’Armée nationale et de la décennie noire».
Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment des partis politiques, organisations et associations nationales représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres.
Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les organisations et associations nationales destinataires d’une invitation et les 12 professeurs d’universités sollicités.