
Le Conseil de sécurité de l'ONU, a condamné vendredi, les violations de l’accord de paix en République centrafricaine (RCA), ainsi que les violences perpétrées par des groupes armés, "visant à saper le processus électoral".
Les membres du Conseil, selon le site officiel de l'ONU, ont rappelé que "les individus et entités qui se livrent ou apportent leur soutien à des actes qui portent atteinte à la paix, à la stabilité ou à la sécurité de la RCA (..
) peuvent être désignés sous le régime de sanctions du Conseil de sécurité".
Condamné le discours de "haine et l'incitation à la violence" alimentés par des campagnes de désinformation, ils ont exhorté toutes les parties signataires de l’accord de paix de février 2019 à honorer pleinement leurs engagements et à s'engager sur la voie du dialogue et de la paix.
Les membres du Conseil ont souligné "la nécessité urgente et impérative de mettre fin à l'impunité en Centrafrique et de traduire en justice les auteurs de violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme".
Ils ont également encouragé les autorités nationales à poursuivre leurs efforts pour rendre opérationnelle, la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation.
La République centrafricaine a décrété, jeudi l’état d’urgence pour quinze jours sur l’ensemble du territoire face à la menace de groupes armés.
Le Représentant spécial du Secrétaire général dans ce pays, Mankeur Ndiaye, a prévenu devant le Conseil de sécurité, que la République centrafricaine était "confrontée à un grave risque de recul" en matière de sécurité.
Il a demandé 3.000 Casques bleus supplémentaires pour permettre à la Mission de paix des Nations Unies (MINUSCA) qu’il dirige de disposer d’un outil "robuste et adapté" à la menace.
Le Conseil de sécurité, selon la même source, a félicité les électeurs centrafricains pour leur détermination à exercer leur droit de vote aux élections du 27 décembre dernier, en dépit des "intimidations et des violences" dans certaines parties du pays.
Il a pris acte de la décision de la Cour constitutionnelle qui a validé lundi, la réélection du Président sortant, Faustin Archange Touadéra, et a appelé toutes les parties prenantes à respecter la décision de la Cour.
Les membres du Conseil de sécurité ont également condamné dans les termes "les plus vifs" la multiplication des attaques contre les travailleurs huma nitaires, appelant toutes les parties à respecter leurs obligations au titre du droit international humanitaire et à garantir l'accès humanitaire.
Ils ont "fermement condamné", aussi, les attaques en cours, contre la MINUSCA, affirmant que les attaques contre les soldats de la paix pouvaient constituer des "crimes de guerre".