Chine : Le parquet suprême s'engage à intensifier la lutte contre la cybercriminalité

Publié par DK NEWS le 25-01-2021, 17h59 | 13

Le Parquet populaire suprême (PPS) de Chine s'est engagé à intensifier la lutte contre la cybercriminalité dans le pays, a indiqué lundi le procureur supérieur du parquet, Zheng Xinjian. Zheng Xinjian, cité par l'agence Chine nouvelle, a déclaré lors d'une conférence de presse que les "crimes commis via Internet avaient connu une croissance rapide en Chine ces dernières années". Le nombre d'affaires de ce type traitées par les services du parquet en 2020 avait augmenté de 54% en glissement annuel. La plupart des cyber-crimes impliquaient des "fraudes ou des jeux d'argent en ligne", a-t-il indiqué, ajoutant que pendant l'épidémie de COVID-19, environ un "tiers des affaires de fraude traitées par les parquets avaient été commises via Internet". 
Il a également averti que davantage de cyber-crimes étaient désormais "facilités par la fourniture de technologies, d'informations personnelles des citoyens et de services de blanchiment d'argent par des industries sombres ou grises". 
De plus, ces crimes sont commis par des moyens plus "diversifiés", en particulier par les personnes jeunes et les personnes à faible revenu qui peuvent causer plus de tort à la société. Pour mieux guider les parquets locaux dans le traitement des affaires pertinentes, le PPS a publié lundi un règlement à cet égard. "Le règlement de 65 articles couvre le travail des procureurs dans de telles affaires, en stipulant des normes pour leurs activités telles que la collecte de preuves et le traitement des données électroniques", a expliqué le procureur, qui met l'accent sur l'utilisation de technologies et de compétences professionnelles dans ce travail. 
Selon le même responsable, depuis 2019, les parquets chinois ont enregistré "plus de 50.000 poursuites contre 140.000 personnes suspectées de cybercriminalité". 
Les parquets ont exhorté les organes de sécurité publique à enquêter sur certaines affaires de grande envergure pour "prévenir la criminalité et maintenir un bon ordre public dans le cyberespace" et déposé "11.000 dossiers contre plus de 27.000 personnes pour des accusations d'abus des réseaux d'information et des violations d'informations privées des citoyens et d'autres infractions similaires qui ont facilité la cybercriminalité", conclut le magistrat.