
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) est dans une posture de construction de la paix et de la confiance avec tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, a indiqué mardi un responsable de cette alliance, au média allemand Deutsche Welle (DW) .
Le CMA "est dans une posture de la construction de la paix, la construction de la confiance avec tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation", a déclaré Sidi ag Baye, affirmant que la CMA "est vraiment ouverte à tout ce qui concerne la mise en œuvre de l'Accord" d'Alger.
La Coordination " est vraiment de bonne foi pour que les choses aillent mieux et dans le bon sens parce que pendant tout ce temps là, on prend Kidal pour une ville infréquentable, on prend la CMA pour des gens animés d'une mauvaise foi. Donc l'espoir réside dans le fait vraiment que ces gens vont venir et qu'ils vont découvrir la réalité des choses", a indiqué Sidi ag Baye en évoquant la ville de Kidal, qui a longtemps échappé au contrôle de l'Etat mali en et où devait se tenir la prochaine réunion du Comité de suivi de l'accord (CSA) Interrogé, à ce titre, sur la demande du retour de l'autorité du Mali à Kidal, le responsable a fait savoir "qu'il ne faut pas voir uniquement le retour de l'autorité du Mali à Kidal mais qu'il faut le retour de l'administration sur l'ensemble des régions de l'Azawad.
" Pas seulement à Kidal. Et ça, l'Accord dicte la manière, la procédure par laquelle ça doit passer. Ca doit passer par une mise en œuvre diligente et intégrale de l'accord issu du processus d'Alger".
"Il ne faudrait pas que les gens focalisent les efforts sur Kidal, à voir Kidal dans le viseur de l'Etat. C'est bien plus que cela" (...) il s'agit du retour des services sociaux de base, du retour de l'Etat, et de l'administration et tout cela passe par la mise en œuvre de l'Accord", a-t-il affirmé.
L'accord de paix et de réconciliation au Mali paraphé le 1 mars 2015 à Alger a été obtenu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014 sous la conduite de la médiation internationale, dont l'Algérie était le chef de file. Les parties maliennes, gouvernement et groupes politico-militaires du nord, s'étaient engagés, en vertu de cet accord, à éliminer définitivement les causes profondes l'instabilité au Mali et à promouvoir "une vérit able" réconciliation nationale fondée sur une réappropriation de l'histoire à travers une unité nationale respectueuse de la diversité humaine de la nation malienne.