Kenya : Accord de principe du FMI pour un décaissement de 2,4 milliards de dollars

Publié par DK NEWS le 17-02-2021, 18h04 | 9

Les services du Fonds monétaire international (FMI) ont donné leur accord de principe aux autorités du Kenya pour la mise en place d'un nouveau programme de réformes assorti d’une enveloppe financière de 2,4 milliards de dollars étalée sur trois ans, a annoncé l’institution dans un communiqué, relayé mercredi par les médias kényans.
Ce nouveau financement du FMI sera décaissé dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) et de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI pour soutenir un programme de réformes de 38 mois L’objectif du nouveau programme qui devra d’abord être approuvé par le conseil d’administration du FMI est d’accompagner la reprise économique post-covid-19 du Kenya, qui a été enclenchée via le plan de relance du gouvernement du président Uhuru Kenyatta et favorisée par le dynamisme économique du pays,précise la même source.
En 2021, l’institution s’attend d’ailleurs à une croissance économique de 7,6% pour le Kenya après la légère contraction de -0,1% attendue pour 2020. La nouvelle stratégie s’attèlera donc essentiellement à stabiliser et réduire le niveau de la dette par r apport au PIB et à poursuivre le programme de réformes structurelles tout en améliorant les performances du secteur financier. "Le programme des autorités vise à réduire la vulnérabilité de la dette grâce à un effort de consolidation budgétaire pluriannuel, centré sur l'augmentation des recettes fiscales et un contrôle strict des dépenses, ce qui permettrait de préserver les ressources pour protéger les groupes vulnérables", a indiqué le FMI Ces derniers mois, ce pays d'Afrique de l'Est a engagé des négociations avec plusieurs de ses créanciers pour obtenir des moratoires sur le remboursement de ses dettes.
Une stratégie qui vise pour l’Etat à consacrer les ressources initialement destinées au service de la dette à la mise en œuvre de programmes sociaux notamment. Pour approuver ce nouveau financement, le FMI a posé plusieurs conditions, à savoir que le Kenya doit commencer par vivre selon ses moyens en gelant la croissance du budget national, dont l'expansion annuelle a contribué à de lourds emprunts pour combler le déficit des recettes.
La deuxième condition est que le Kenya doit restructurer ou privatiser les entreprises parapubliques qui continuent de saigner le contribuable - une demande qui s'est accompagnée dans le passé par la perte de milliers d'emplois.
Plus important encore, et au vu de la conjoncture économique difficile à venir, le FMI souhaite que le Trésor se sépare de son appétit d'emprunt et trouve plutôt des moyens alternatifs de lever plus d'argent grâce aux impôts.