
Les six (6) syndicats autonomes du secteur de l'Education ont appelé, mardi à Alger, au "plafonnement" du nombre des cours adoptés dans le cadre des plans exceptionnels élaborés par le ministère de l'Education nationale pour l'année scolaire 2020-2021 en raison de la pandémie de Covid-19 afin de permettre à l'enseignant d’accomplir sa mission convenablement.
"Le volume horaire, adopté actuellement dans le cadre des plans exceptionnels adoptés par le ministère de l'Education nationale en raison de la propagation de la Covid-19, a épuisé l'enseignant et l'empêche d'accomplir sa mission convenablement, particulièrement en ce qui concerne le cycle primaire", a souligné, dans ce sens, le Collectif des syndicats autonomes lors d'une conférence de presse. Appelant, à cet effet, au "plafonnement" des cours scolaires conformément à la situation sanitaire, les syndicats autonomes ont suggéré de "limiter les cours hebdomadaires à 20 cours pour le cycle primaire, 26 pour le cycle moyen et 22 pour le cycle secondaire".
Le Secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Rouina Zoubir, a affirmé que l'école "souffrait d'un manque de moyens", en sus du "volume horaire qui épuise l'enseignant et qui a entrainé un grand nombre de congés maladies".
Le ministère de l’Education nationale avait mis en place récemment un plan exceptionnel pour la reprise des cours et l'organisation de la scolarité des élèves des trois cycles d'enseignement, prévoyant des mesures liées notamment à la répartition des élèves en groupes et sous-groupes de 20 à 24 élèves, à l'exception de certains groupes où le nombre d'élèves est égal ou inférieur à 24. La durée de la séance d'enseignement a été, également, réduite à 45 minutes durant tous les jours de la semaine y compris mardi après-midi. A cette occasion, les six syndicats ont appelé à remédier aux dossiers "en suspens" dans le secteur, à savoir "les statuts des corps de l'éducation, les plans extraordinaires, la retraite, les libertés syndicales et les primes de zone pour les régions sud".
Concernant les statuts du personnel de l'éducation de 2008 modifiés en 2012, la Commission mixte installée pour examiner et remédier à ces dysfonctionnements a indiqué que "les résultats de ses travaux ne sont pas annoncés à ce jour", appelant à l'élaboration de statuts "équitables" en matière de promotion et d'intégration de tous les corps.
Les synd icats ont appelé également à la réouverture du dossier de la retraite à la lumière d'un "dialogue sérieux et profond" avec les représentants des travailleurs et les fonctionnaires ainsi que l'amélioration du pouvoir d'achat pour garantir une vie digne au citoyen. Dans le même sens, ils ont réclamé "'davantage de libertés syndicales" et l'actualisation des primes des zones du Sud, qui s'appliquent sur la base du salaire de base de 1989". Ces syndicats sont l'Union nationale des personnels de l`éducation et de la formation (UNPEF), le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Syndicat national des travailleurs de l`éducation (SNTE) et le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE).