Iran Nucléaire : le président Hassan Rohani prêt à recevoir le directeur de l'AIEA

Publié par DK NEWS le 17-02-2021, 19h20 | 7

Le président iranien, Hassan Rohani, s'est dit mercredi prêt à recevoir le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui souhaite "trouver une solution" à la limitation d'accès des inspecteurs à certaines installations prévue dès le 23 février. 
Téhéran doit réduire davantage ses engagements nucléaires à partir du 23 février, conformément à une nouvelle loi adoptée en décembre, ce qui alimente les inquiétudes internationales quant à une éventuelle expulsion des inspecteurs des Nations unies. Celle-ci oblige le gouvernement à restreindre l'accès des inspecteurs à des installations non nucléaires, y compris de sites militaires suspectés d'avoir une activité nucléaire, sous certaines conditions, si les Etats-Unis ne lèvent pas leurs sanctions imposées depuis 2018. 
Rafael Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le "chien de garde nucléaire" de l'ONU, a suggéré vendredi que les Etats membres de l'organisme se rendent en Iran pour tenter de trouver une "solution". 
"La propagande étrangère a commencé, disant que vous expulsez les inspecteurs de l'AIEA. Pourquoi mentez-vous?", a réagi le président Rohani lors d'une réunion hebdomadaire de son cabinet, retransmise à la télévision. 
"Non seulement nous n'expulserons pas, mais même le directeur de l'AIEA a maintenant demandé à venir à Téhéran, et il le peut", a-t-il ajouté. 
"S'il veut négocier, il peut négocier", a affirmé M. Rohani, soulignant qu'il "ne s'agit pas de laisser notre activité nucléaire sans inspection". 
Dans un rapport remis mardi aux Etats membres, Rafael Grossi a confirmé que l'Iran avait l'intention de cesser "de mettre en oeuvre des mesures volontaires de transparence", à partir du 23 février. Depuis le retrait par l'ancien président américain Donald Trump de Washington de l'accord nucléaire multilatéral de 2015, l'Iran s'est retiré de la plupart de ses engagements clés. 
La nouvelle administration du président Joe Biden a exprimé sa volonté de revenir à l'accord, mais demande à l'Iran de s'y conformer pleinement en premier lieu. 
Téhéran se dit prêt à revenir à ses engagements mais réclame la levée des sanctions d'abord, et rejette les appels à élargir les termes de l'accord.