ONU Covid-19 : la pandémie ne doit pas servir à "réprimer les voix dissonantes" (Guterres)

Publié par DK NEWS le 22-02-2021, 17h49 | 8

"Brandissant la pandémie comme prétexte, les autorités de certains pays ont pris des mesures de sécurité sévères et adopté des mesures d'urgence pour réprimer les voix dissonantes, abolir les libertés les plus fondamentales, faire taire les médias indépendants et entraver le travail des organisations non gouvernementales", a déclaré le SG de l'ONU, devant le Conseil des droits de l'homme dans un message vidéo pré-enregistré. 
"Les restrictions liées à la pandémie servent d'excuse pour miner les processus électoraux, affaiblir les voix des opposants et réprimer les critiques", a-t-il indiqué. 
Ainsi, "des défenseurs des droits humains, des journalistes, des avocats, des militants, et même des professionnels de la santé, ont fait l'objet d'arrestations, de poursuites et de mesures d'intimidation et de surveillance pour avoir critiqué les mesures - ou le manque de mesures - prises pour faire face à la pandé mie", a-t-il ajouté. 
En outre, "l'accès à des informations vitales a parfois été entravé, tandis que la désinformation mortelle a été amplifiée, y compris par quelques dirigeants", a-t-il poursuivi, sans les citer. Dans son discours annuel devant le CDH, le responsable de l'ONU a consacré une large part à la pandémie de Covid-19, en soulignant qu'elle avait notamment "aggravé les vulnérabilités" et bouleversé la vie de centaines de millions de familles qui ont perdu un emploi ou vu leurs revenus s'effondrer. 
"La pandémie a affecté de manière disproportionnée les femmes, les minorités, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les réfugiés, les migrants et les peuples autochtones" et "l'extrême pauvreté gagne du terrain", a-t-il dit. 
"Des années de progrès en matière d'égalité des genres ont été réduites à néant", a-t-il dit. M. Guterres a en outre indiqué que "l'incapacité d'assurer un accès équitable aux vaccins représente une nouvelle faillite morale nous renvoie en arrière". Dans son intervention, M. Guterres a appelé , par ailleurs, à "intensifier la lutte contre la résurgence du néonazisme, de la suprématie blanche et du terrorisme à motivation raciale et ethnique" et à mettre en place une "action concertée à l'échelle mondiale pour mettre fin à cette menace sér ieuse et croissante".