Tizi-Ouzou Parc national du Djurdjura : appel à l'arrêt du braconnage

Publié par DK NEWS le 23-02-2021, 16h32 | 31

 Un appel à l'arrêt de l'activité de braconnage dans le parc national du Djurdjura (PND), au Sud de Tizi-Ouzou a été lancé dimanche par les responsables de cette aire protégée afin de sauvegarder la faune locale dont certaines espèces sont en voie de disparition.

"En plus du fait que le PND est une zone protégée où la chasse est strictement interdite, nous sommes en période de reproduction de plusieurs espèces", a indiqué à l'APS Mehdi Abdelaziz, responsable du secteur de Tala-Guilef, soulignant, que "la période de la chasse est fermée depuis la mi-janvier dernier".
"Le phénomène de braconnage a été constaté à différents endroits du parc ces derniers jours, mais la vaste superficie de l'endroit, le personnel ainsi que les moyens réduits dont nous disposons nous empêchent d'assurer une couverture de l'ensemble du territoire du parc", a-t-il ajouté.
Le responsable a rappelé, à ce propos, que "plusieurs espèces, jadis existantes dans ce parc, ont disparu à cause de ces pratiques", citant l'exemple du mouflon à manchettes dont l'extinction a été le fait du braconnage.
Le parc national du Djurdjura renferme 398 espèces dont 138 d'oiseaux, 23 rapaces, 18 diurnes et cinq (5) nocturnes, 30 espèces de mammifères dont cinq (5) ont disparu à l'exemple du lion de l'Atlas et du mouflon à manchettes, 20 espèces de reptiles et 213 d'insectes.
Sur un autre chapitre, M. Mehdi a également déploré "le comportement inélégant de certains randonneurs qui ne se soucient pas de la salubrité des lieux", indiquant que pas moins de 70 tonnes de déchets ont été collectés lors de deux opérations de nettoyage en juillet et septembre derniers.
Avertissant, dans le même sillage, contre le danger encouru lors des campings sauvages et les randonnées, surtout en cette période, le responsable du secteur de Tala-Guilef a déploré le fait que "certains randonneurs tentent de défier les lois de la nature en s'aventurant dans des endroits où ils exposent leurs vies au danger".
"Même si aucune perte humaine n'a été enregistrée, plusieurs blessés ont été secourus ces derniers temps, dont certains in extremis, à cause du relief et des conditions d'accès très difficiles" a fait savoir Mehdi Abdelaziz.