Les déplacements des diplomates soumis à des nouvelles règles

Publié par DK NEWS le 24-02-2021, 17h36 | 4

Les diplomates accrédités à Kinshasa sont désormais obligés de faire connaître au préalable aux autorités leurs déplacements à l'intérieur de la République démocratique du Congo (RDC) après la mort lundi de l'ambassadeur italien dans une attaque contre un convoi du PAM dans l'est du pays, a indiqué la présidence congolaise dans un communiqué mercredi. 

A l'issue d'une réunion présidée mardi par le président congolais, Félix Tshisekedi, il a été décidé que "tous les diplomates, présents sur le territoire national sont désormais, obligés de signaler tout déplacement à l'intérieur du pays auprès du gouvernement", a précisé la présidence congolaise. 
Les diplomates "doivent absolument informer le ministère des Affaires étrangères" avant tout déplacement et "se signaler" aux responsables locaux à leur arrivée dans une entité, a déclaré la cheffe de la diplomatie congolaise Marie-Thérèse Tumba Nzeza à la télévision d'Etat, RTNC. 
L'ambassadeur italien, Luca Attanasio, 43 ans, est mort des suites de ses blessures par balles lorsque le convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) dans lequel il circulait a été pris da ns une embuscade dans la province du Nord-Kivu (est), près de la frontière avec le Rwanda. Son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci et un chauffeur congolais du PAM, Moustapha Milambo, ont aussi été tués. 
Les corps des deux diplomates ont été rapatriés mardi à Rome. M. Milambo a été inhumé le même jour à Goma, capitale du Nord-Kivu. L'Italie a demandé mercredi à l'ONU l'ouverture d'une enquête et des "réponses claires" après ce drame. "Nous avons formellement demandé au PAM et à l'ONU l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur ce qui s'est passé, les raisons justifiant le dispositif de sécurité mis en place et à qui incombe la responsabilité de ces décisions", a déclaré Luigi Di Maio devant les députés italiens. La province troublée du Nord-Kivu est considérée comme une des zones les plus dangereuses de la RDC, à la lisière du parc national des Virunga. Selon des responsables humanitaires, la route sur laquelle circulait le convoi ne nécessitait toutefois pas d'escorte.