Transition énergétique : L’Algérie appelée à développer ses capacités industrielles pour atteindre ses objectif pour 2035

Publié par DK NEWS le 10-03-2021, 16h16 | 22

 L'Algérie a tout intérêt de développer davantage ses capacités industrielles dans le domaine des énergies renouvelables afin de concrétiser son programme de transition énergétique pour 2035, ont souligné, mardi à Alger, des experts et des universitaires lors d’un séminaire tenu en marge du 4e salon de l’électricité et des ENR qui se déroule depuis lundi au Palais des exposition des Pins maritimes.

Pour atteindre son objectif de 15.000 MW d’énergies renouvelables à l’horizon 2035, le pays doit impérativement développer ses capacités industrielles en la matière à travers le développement de ses compétences industrielles dans ce domaine, a affirmé le directeur général du Cluster Solar Energy, Boukhalfa Yaïci.
"Le développement des ressources humaines passe par la promotion des activités de formation et de recherche dans ce secteur", a estimé M.
Yaïci en recommandant la création d’un réseau d’entreprise et d’acteurs nationaux exerçant dans la chaîne de valeur du solaire.
Il a également insisté sur la nécessité de mener des campagnes de sensibilisation pour e ncourager les industriels et même les particuliers à contribuer à la transition énergétique du pays en optant pour les énergies renouvelables et solaires notamment.
Le même intervenant a insisté par ailleurs sur la mise en place graduelle d’un écosystème permettant l’émergence d’une industrie solaire en Algérie (panneaux solaires, panneaux voltaïques ..) , évoquant à cet effet le laboratoire de certification des panneaux photovoltaïques.
Il a fait constater que malgré un manque de visibilité à court terme de cette industrie en Algérie, il y a de plus en plus d’investisseurs de composants et de services.
Pour cet industriel, le challenge est de faire passer le taux d’intégration national de 7% à 25% sur une période de trois années.
Pour sa part, le directeur de l’efficacité énergétique auprès du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE), Mourad Issiakhem, a évoqué l’intêret pour les industriels de produire simultanément une partie de leur besoin en chaleur et en électricité par une unité de cogénération.
Il a expliqué que contrairement aux centrales électriques conventionnelles, l’utilisation de la chaleur des chaudières ou des fours à combustible fossiles des usines pour produire de l’énergie, permet d’éliminer les pertes de transmission électrique à tra vers le réseau augmentant son rendement énergétique.
"Outre son aspect économique, la récupération de la chaleur des cheminées, des fours et des chaudières ( températures dépassant 800 degrés ) dégagé dans l’atmosphère, réduit l’impact de la pollution d’origine industrielle, a-t-il fait valoir.