M’sila : La production de laine en-deçà des prévisions

Publié par Dknews le 07-07-2014, 16h47 | 45

La production de laine, au titre de la saison agricole 2014, soit 27.000 quintaux, est en «deçà des prévisions» arrêtées par la direction des services agricoles qui tablaient sur 28.000 quintaux, a-t-on appris, lundi, auprès de ces services.

L’absence de valorisation de ce produit par les éleveurs, en raison de la faible demande sur le marché local, est présentée comme la «raison essentielle» de ce «léger» recul. Selon les responsables de la chambre de l’agriculture, la situation est «pour le moins paradoxale au vu du regain d’intérêt très remarqué pour la confection de tapis du terroir et des habits traditionnels tissés à base de laine comme les burnous, les kachabias et autres».

L’on considère que contrairement aux marchés des viandes rouges et du lait, celui de la laine est «caractérisé par une sorte de désorganisation qui a donné naissance à une anarchie, elle-même à l’origine d’une dérégulation des prix, ce qui n’incite pas les éleveurs à se consacrer à cette activité».

Le prix de la laine dépend aussi de la manière avec laquelle le produit est mis en vente. Alors que certains vendeurs proposent la laine uniquement à l'état brut, d'autres ajoutent à leur gamme des pelotes de fils de laine teints de différentes couleurs dont le filage a assuré de manière traditionnelle par des femmes des campagnes et des zones rurales du Hodna. Une façon de faire du «marketing» pour mieux écouler la laine.

Mais les phases intermédiaires, comme le passage de la laine à la peigneuse manuelle (Kerdach) puis l'enroulement du fil en bobine au moyen du «Maghzel» (rouet), exigent des efforts soutenus et û surtout ûbeaucoup de temps, ce que les producteurs et les commerçants spécialisés ne trouvent pas très rentable.