Viandes rouges : Importation de plus de 20.000 bovins d'engraissement en prévision du Ramadhan

Publié par DK NEWS le 22-03-2021, 16h01 | 34

"L'importation de bovins destinés à l'abattage, au lieu des viandes rouges fraîches ou congelées, permettra d'augmenter la cadence de l'activité des abattoirs et des boucheries, et de répondre à la forte demande en viande fraîche durant le mois de Ramadhan", a-t-il fait valoir.
S'exprimant sur les ondes de la Chaine III de la radio algérienne, M. Kherroubi a également fait savoir que des boucheries mobiles seront mobilisées pour assurer l'approvisionnement des quartiers populaires en viande fraîche dans plusieurs wilayas durant le mois sacrée.
Interrogé sur les raisons de la hausse des prix de la volaille qui ont atteint 480 dinars le kilo sur le marché ces derniers temps, le premier responsable de l'ONILEV l'a attribué à la flambée des cours des intrants, notamment le maïs et le soja sur le mar ché mondial.
"L'accroissement des prix de l'aliment de bétail, qui représente 65 % du coût de production des viandes blanches, est à l'origine de cette envolée", a-t-il expliqué, affirmant que la hausse de ces deux produits boursiers a été constatée depuis le mois de décembre dernier.
"Les éleveurs ont cessé d'importer ces deux produits entre janvier et février en raison de leur prix trop élevé et cela a eu un impact direct sur le marché interne de la volaille d'autant que l'Algérie importe la quasi-totalité de ses besoins en aliment de bétail de l'étranger", a-t-il expliqué.
M. Kherroubi a assuré par ailleurs qu'il y a un retour progressif à la normale après cette rupture, et les prix devront se stabiliser dans les prochains jours avec la reprise de l'appareil de production.
D'autre part, il a affirmé que l'Algérie compte réduire sa forte dépendance de l'étranger en matière d'intrants à travers l'extension des surfaces agricoles consacrées à la culture du maïs et du soja au niveau des grandes superficies du Sud. 
"Pas moins de 8.000 hectares ont été consacrés à cette culture cette année", a-t-il avancé.
Actuellement, le pays importe 20 millions de tonnes de soja et de maïs pour les besoins du secteur avicole, selon ce responsable, qui a précisé que de 80% de ces opérations d'importatio ns sont effectuées par des privés, et le reste est importé par l'ONAB.
Par ailleurs, il a fait constater que 80 % des exploitations avicoles activent dans l'informel, affirmant que le ministère de l'Agriculture et le Conseil interprofessionnel de la filière avicole encouragent les petits éleveurs à adhérer à la nouvelle réorganisation de la filière en cours.
A ce propos, il a évoqué les nouveaux textes régissant les coopératives agricoles pour plus de traçabilité des procédés de production, une meilleure visibilité sur la marché avicole.