Ressources en eau dans le monde : L’amélioration de la gestion s'impose (ONU)

Publié par DK NEWS le 23-03-2021, 17h12 | 15

Intitulé "la valeur de l'eau", le document estime que "si l’on veut parvenir à une gestion durable et équitable des ressources en eau et atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies, il est essentiel de reconnaître, de mesurer et d’exprimer la valeur de l’eau, ainsi que d’en tenir compte dans les prises de décisions".
le rapport a également expliqué que "la valeur de l’eau pour la société dépend de l’infrastructure hydraulique, qui permet de stocker l’eau ou de la déplacer, apportant ainsi des avantages socio-économiques considérables", soulignant que "les pays qui ne disposent pas d’infrastructures suffisantes pour gérer l’eau connaissent un développement socio-économique restreint".
Or, observe le rapport, si un renforcement des infrastructures est certes indispensable, l’expérience passée montre que l’évaluation de la valeur des infrastructures hydrauliques présente de sérieuses lacunes, expliquant qu'en dépit des larges sommes d’argent investies dans les infrastructures hydrauliques, l’évaluation des coûts et des avantages n’est ni suffisamment développée, ni suffisamment standardisée ou largement appliquée. Dans ce sens, souligne la même source, l’accès aux services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène, étant essentiel à la vie et à la santé publique, ces services sont considérés, dans de nombreux pays, comme tombant sous l’autorité des gouvernements et font donc souvent l’objet de subventions, même dans les pays à revenu élevé.
Toutefois, les subventions ne garantissent pas nécessairement l’accès des plus pauvres aux services de base, car il est observé que les subventions, dans le domaine de l’eau, peuvent bénéficier à des personnes qui sont déjà raccordées à des réseaux d’égouts ou d’approvisionnement en eau des personnes qui, pour la plupart, ne sont pas pauvres.
Par conséquent, explique le document, "les pauvres ne sont pas bénéficiaires des subventions et les fournisseurs d’eau et d’assainissement perdent les recettes tarifaires qu’ils auraient pu percevoir auprès des ménages plus riches".
Dans ce contexte, il a indiqué qu'en 2020, la pand émie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a frappé de plein fouet les personnes les plus vulnérables dans le monde, dont beaucoup vivent dans des établissements informels et des bidonvilles urbains.
Rappelant qu'à fin de prévenir la transmission de la COVID-19, une bonne hygiène des mains est indispensable, le rapport a regretté que, dans le monde, plus de trois milliards de personnes et deux établissements de santé sur cinq ne disposent pas d’installations pour se laver les mains.
Ainsi, le rapport estime que, pour la période 2016-2030, fournir un accès universel à l’eau potable et à l’assainissement (objectifs 6.1 et 6.2 des ODD) dans 140 pays à revenu faible et intermédiaire coûtera environ 1.700 milliards de dollars, soit 114 milliards de dollars par an.

Région arabe : 85% de la population vit dans des conditions de pénurie d’eau 
Evoquant les situations régionales, le rapport a indiqué que "peu de régions attachent autant d’importance à l’eau que la région arabe, où plus de 85% de la population vit dans des conditions de pénurie d’eau", précisant que cette pénurie d’eau a eu pour effet d’accroître la dépendance à l’égard des eaux transfrontalières, des ressources en eaux souterraines non renouvelables et des ressources en eau non conventionnelles. 
Ainsi, ajoute le docum ent, dans la région arabe, on accorde tant de valeur à l’eau qu’elle figure parmi les questions de sécurité dans les discussions bilatérales et multilatérales entre Etats, expliquant que ceci vient s’ajouter au fait que plus des deux tiers des ressources en eau douce disponibles dans les Etats arabes traversent une ou plusieurs frontières internationales. Pour l'Afrique, les ressources en eau douce représentent près de 9 % des ressources en eau douce mondiales, note le rapport, ajoutant que ces ressources sont "inégalement réparties".
En effet, précise-t-il, tandis que les six pays les plus riches en eau d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest détiennent 54% de l’ensemble des ressources en eau du continent, les 27 pays les plus pauvres en eau n’en détiennent que 7%. Dans le cadre de cette évaluation, le rapport a appelé au renforcement des capacités d’établissement d’un savoir-faire permettant d’évaluer la valeur de l’eau de manière inclusive et juste, ainsi que de la gérer efficacement sur la base de ces valeurs, appliquées à différents niveaux et dans différentes conditions donnant des résultats variables.