Faustin-Archange Touadéra doit être investi mardi pour un nouveau mandat à la tête de la République centrafricaine (RCA), une investiture placée sous le signe du dialogue républicain entre les acteurs politiques.
Réélu pour un deuxième mandat de 5 ans le 27 décembre dernier, le chef de l'Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, sera officiellement investi ce 30 mars 2021 en présence de plusieurs délégations étrangères, dont certaines ont commencé à arriver lundi dans la capitale Bangui.
Une investiture que les autorités veulent "digne et sobre", selon le porte-parole du gouvernement, alors que la présidentielle est contestée par la principale coalition de l’opposition.
L'ancien professeur de mathématiques et recteur de l'université de Bangui, fait aussi face à une contestation autrement plus périlleuse, celle des groupes armés alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) désormais coordonnée par l’ancien président François Bozizé. Mi-janvier, les éléments de ladite coalition avaient lancé une offensive en périphérie de la capitale, Bangui. Aussi, l’investiture survien t alors que plusieurs leaders politiques et candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre dernier sont interdits de sortie du territoire. Une interdiction qui vise notamment Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé ou encore Abdou-Karim Meckassoua. Le 18 mars dernier, Touadéra a appelé à un dialogue républicain. "Aujourd’hui, je viens vous annoncer que je lancerai dans les plus prochains jours, de vastes concertations nationales en vue d’aboutir à une décrispation de la crise sécuritaire préoccupante de notre pays", avait-il déclaré. La sécurité dans la capitale Bangui est toujours assurée par les casques bleus de la Minusca. Pendant que cette crise entre pouvoir et opposition persiste, les Centrafricains attendent par contre la résolution de leurs problèmes quotidiens.