Sahel : Lutte contre le Terrorisme : le G5 Sahel lance une radio destinée à la jeunesse

Publié par DK NEWS le 13-04-2021, 17h50 | 12

Les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) ont signé lundi une convention pour le lancement d'une radio baptisée "Radio Jeunesse Sahel (RJS)" avec pour mission principale de lutter contre le terrorisme dans la région, rapportent des médias. 

Lors de la signature du texte à Ouagadougou, le ministre burkinabè des Affaires étrangères Alpha Barry a souligné qu'avec des programmes dédiés à la jeunesse, RJS aura pour mission principale "la lutte contre le terrorisme, le radicalisme et l'extrémisme" à travers des messages axés sur la "paix, la cohésion sociale, le vivre ensemble". 
Selon les médias, la Burkinabè Aline Koala Kaboré qui a été désignée à la tête de cette radio, dont le personnel sera bientôt recruté sur appel à candidature. 
Le texte a été paraphé à Ouagadougou par le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mathias Tankoano et l'émissaire de la secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Oria Vande Weghe. 
Les cinq pays du Sahel ont mis en place un cadre institutionnel dénommé le G5 Sah el en 2014, pour mieux coordonner leurs actions de développement et de sécurité. 

Grands Lacs : L’ONU appelle à mettre fin aux violences électorales et des groupes armés 

L’envoyé de l’ONU pour les Grands Lacs d’Afrique, Huang Xia, a appelé lundi à mettre fin aux violences perpétrées par des groupes armés et celles commises dans le cadre de processus électoraux dans des pays de la région. 
"La violence que continuent de perpétrer les groupes armés est consternante. 
Nous devons y mettre fin, non seulement à travers les mesures fortes en cours, mais également par le recours à la justice", a déclaré M. 
Xia devant le Conseil de sécurité, se disant "particulièrement préoccupé par le niveau de violence qui continue d’affecter la sécurité des individus". 
L'Envoyé spécial de l'ONU a salué à l'occasion, les divers verdicts "exemplaires" pris ces derniers mois contre les chefs de groupes armés tant par les tribunaux en République démocratique du Congo (RDC) que par la Cour pénale internationale (CPI). 
Mais la violence dans les Grands Lacs n’émane pas uniquement des groupes armés. 
"Certains pays de la région ont malheureusement connu des élections émaillées elles aussi de violence, et conduisant à la perte de vies humaines", a-t-il d éploré. 
"S’il est difficile de mettre fin à l’activisme des groupes armés, je suis en revanche convaincu qu’il n’est pas impossible de rêver d’une région des Grands Lacs débarrassée des affres de la violence électorale, à condition de s’en donner les moyens, en multipliant notamment des actions de prévention", a-t-il ajouté, appelant "toutes les bonnes volontés" à se mobiliser pour promouvoir un environnement serein, propice à la tenue d’élections inclusives, libres et transparentes, dans le plein respect de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance". 
D'autre part, le responsable onusien s’est félicité de voir que les dirigeants des pays des Grands Lacs ont "maintenu leur engagement en faveur de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région". 
Sur le plan politique et sécuritaire, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a poursuivi ses efforts à l’endroit de ses homologues des pays de la région, en particulier les présidents rwandais Paul Kagame, ougandais Yoweri Museveni et burundais Evarise Ndayishimiye, pour tenter de trouver des solutions "concertées et durable"s à la question des groupes armés qui continuent à causer le "chaos" dans l’est de la RDC. 
L’Envoyé spécial a loué ces efforts et réitéré son "eng agement à soutenir les chefs d’Etat afin que la région puisse venir à bout de ce fléau, avec l’appui de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) et en étroite collaboration avec les autres institutions garantes de l’Accord-cadre que sont l’Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté des Etats de l’Afrique australe (SADC)". 
Si la région des Grands Lacs semble être "résolument engagée dans la bonne voie pour s’attaquer aux défis sécuritaires, politiques, et économiques qui la minent, il lui faudra cependant l’appui sans relâche de la communauté internationale", a conclu M. Xia.