Le négociateur principal de l’Iran qui doit entamer des pourparlers visant à une éventuelle reprise de l’accord nucléaire de 2015 (JCPOA), Abbas Araghchi, rejette catégoriquement l’idée que son pays pourrait se contenter de tout "accord temporaire" en participant aux négociations.
Le vice-ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, cité par l'agence de presse, IRNA, a insisté sur le fait que les négociations en cours entre l'Iran et le groupe des (4+1) ne comportaient aucun point de discussion tel qu'un "accord temporaire" ou des sujets similaires. Téhéran refusant toute rencontre directe avec Washington, ces pourparlers ont lieu d'un côté entre les Etats encore parties à l'accord (l'Iran et les pays du 4+1: Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne, ainsi que l'UE, garante de l'accord) et de l'autre entre Européens et Américains.
M. Araqchi a souligné que l'Iran n'utilise les pourparlers que pour "discuter du potentiel de cette dernière étape vers l'élimination des sanctions oppressives".
Par conséquent, "toute rumeur suggérant la probabilité d’un modus vivendi ou d’une attitude de pas pour le ré tablissement de l’accord sur le nucléaire devait être exclue", a insisté le responsable iranien.
Il a également rappelé un avis du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, dans lequel il a récemment mis en garde contre l’enchevêtrement de l’Iran dans de longues négociations. L'Iran n'essaierait pas non plus de précipiter le résultat souhaité, a poursuivi M. Araghchi, ajoutant que l'Iran faisait preuve de "prudence tout en s'engageant dans les pourparlers et s'efforçait de sauvegarder ses intérêts et ses positions définitives". Le diplomate iranien a déclaré que l'équipe de négociation faisait constamment rapport à Téhéran, où toutes les décisions concernant le processus et le résultat des négociations sont prises. Au cours des derniers jours, certains diplomates participant aux pourparlers, dont M. Araghchi, ont noté que les négociations "progressaient bien".
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Saeed Khatibzadeh, a indiqué lors d'une conférence de presse lundi à Téhéran, que les pourparlers étaient "difficiles et n'avaient pas encore abouti à une conclusion définitive".