Arabie Saoudite - Iran : Le prince héritier saoudien adopte un ton conciliant avec l'Iran

Publié par DK NEWS le 28-04-2021, 18h31 | 4

Le prince héritier d'Arabie saoudite a adopté un ton conciliant envers l'Iran en disant qu'il souhaitait avoir de "bonnes" relations, après des informations selon lesquelles des pourparlers secrets se sont tenus à Baghdad entre les deux pays. Grands rivaux régionaux, l'Iran et l'Arabie saoudite avaient rompu leurs relations diplomatiques depuis plus de cinq ans, creusant une ligne de fracture dans le paysage moyen-oriental. 
"L'Iran est un pays voisin et tout ce que nous souhaitons c'est (d'avoir) une bonne et spéciale relation avec l'Iran", a dit le prince héritier Mohammed ben Salman, dans une interview diffusée mardi tard dans la soirée. "Nous ne voulons pas des difficultés pour l'Iran. Au contraire, nous voulons une croissance de l'Iran (...) et conduire la région et le monde vers la prospérité", a-t-il affirmé. Il a ajouté que Ryad travaillait avec des partenaires régionaux et internationaux afin de trouver des solutions au "comportement négatif" de l'Iran. Le prince n'a pas fait état de négociations avec Téhéran. Organisés début avril, les pourparlers de Baghdad, facilités par le Premier m inistre irakien Moustafa al-Kadhemi, sont restés secrets jusqu'à ce que le Financial Times rapporte la tenue d'une première rencontre le 9 avril. Début avril, une délégation saoudienne emmenée par le chef du renseignement Khalid ben Ali al-Humaidan et une délégation iranienne, avec à sa tête des responsables mandatés par le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale Ali Chamkhani, se sont vus à Baghdad, a confirmé un responsable gouvernemental irakien cité par l'AFP. Un diplomate occidental a lui indiqué avoir été "informé en amont de ces discussions", qui lui ont été présentées comme "visant à (...) créer de meilleures relations" entre l'Iran et l'Arabie. Ryad a officiellement nié ces discussions dans la presse d'Etat tandis que Téhéran n'a pas commenté, se contentant de dire avoir "toujours salué" la tenue d'un dialogue avec l'Arabie saoudite.