Ramadhan : 198 accidents domestiques, dont 41 cas de brûlure nécessitant une hospitalisation

Publié par DK NEWS le 01-05-2021, 16h39 | 13

 L’Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) des grands brûlés Pierre et Claudine Chaulet (Alger) a enregistré, depuis le début du mois de Ramadhan, 198 accidents domestiques, dont 41 cas de brûlure nécessitant une hospitalisation, a indiqué le Pr. Badreddine Mitiche, spécialiste en chirurgie plastique pédiatrique au sein de cet établissement.

Les 41 cas hospitalisés à l’EHS Pierre et Claudine Chaulet (23 filles et 18 garçons) sont âgés entre un (1) et trois (3) ans, a fait savoir le Pr. Mitiche dans une déclaration à l’APS, précisant que les brûlures étaient provoquées dans 85,39% des cas par des liquides chauds sur le réchaud à gaz trépied (tabouna), le feu (6,06%), le gaz (2,52%), des câbles électriques (1,5%) et des produits chimiques (1%).

Des accidents qui surviennent surtout durant les heures qui précèdent la rupture du jeûne où l'attention des mamans, absorbées par la préparation de l’iftar, est relâchée. Le spécialiste a toutefois relevé une "tendance à la baisse" du nombre de cas enregistrés au cours des deux premières semaines de ce moi s sacré par rapport à l’ensemble du Ramadhan 2020 où 347 enfants ont été admis aux urgences, dont 50 ayant nécessité une hospitalisation.

Certes, une relative baisse des accidents domestiques, surtout des cas de brûlure, a été enregistrée au cours de ces deux premières semaines par rapport à 2020, mais les cas enregistrés cette années sont plus graves car ils touchent notamment des nourrissons, a dit le Pr. Mitiche pointant la responsabilité des adultes. Aussi, a-t-il insisté sur la nécessité pour les parents d’éviter d’utiliser la tabouna qui est à l’origine de la plupart de ces accidents.

Les enfants hospitalisés au niveau de l’ESH Pierre et Claudine Chaulet sont dans état jugé critique et ont peine à se mouvoir ou à dormir à cause des douleurs provoqués par les brûlures qu’ils ont subies dans différentes parties du corps, a constaté l’APS.

Le Pr Mitiche a insisté, à cette occasion, sur "le renforcement de la prévention" au sein de la société soulignant que certaines blessures liées aux chocs électriques peuvent conduire à des amputations et entrainer un traumatisme à vie pour l'enfant.

Pour sa part, le coordinateur de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) des brulures et de la chirurgie réparatrice de Douéra, Noureddine Habi a fait état de l'hospitalisation, depuis le début du moi s sacré, de 18 cas de victimes d'accidents domestiques liés à des brûlures, dans différentes régions du pays, faisant savoir que le plus grand nombre de cas été enregistré chez les femmes.

Il a également affirmé que la plupart de ces accidents sont causés par les bouteilles de gaz en raison d'un défaut de montage et le réchaud à gaz, en sus des liquides chauds (eau, Chorba, huile) soit par négligence ou par manque de vigilance ou autre.

La plupart de ces accidents, poursuit-t-il, surviennent une demi-heure ou quelques minutes avant l'heure de l'Iftar et pendant le Shour. Les spécialistes des deux établissements ont souligné que 90% des accidents domestiques survenant pendant le mois de Ramadan, notamment les brûlures, sont causés par une bouteille de gaz et le fourneau de cuisine.

Ils sont tous unanimes à dire que l'utilisation d'une bouteille de gaz et d'un réchaud à gaz peuvent provoquer des brûlures graves, et parfois mortelles, en raison de leur large utilisation, sans oublier les détergents les câbles électriques et les compteurs d'électricité qui sont également très dangereux pour l'enfant.