Tchad : 21 arrestations, 1 blessé suite à des manifestations

Publié par DK NEWS le 10-05-2021, 17h36 | 2

Vingt-et-une personne ont été arrêtées à N’Djamena, et une autre a été blessée lors des manifestations du 8 mai, a annoncé dimanche, la police tchadienne. 
Selon le porte-parole de la police, Paul Manga, cité par le site d'informations, Tchadinfos, une habitation privée a également été incendiée, et le drapeau d’un "pays ami", a été brûlé ainsi que des pneus et des hangars. 
"Vigilance et professionnalisme, les forces de l’ordre ont pu maîtriser la situation en interpellant les casseurs pris en flagrant délit qui seront mis a la disposition de la Justice", a ajouté le porte-parole, réitérant l’engagement des forces de l’ordre d’encadrer les manifestations pacifiques autorisées. 
Les manifestations du 8 mai ont été initiées par la plateforme Wakit Tama, -un collectif de partis d'opposition et d'associations de la société civile-, pour contester la mise en place du Conseil militaire de transition (CMT), mis en place depuis le décès du président tchadien Idriss Déby Itno. 
Selon le bilan dressé par cette plateforme, une quinzaine d’arrestations ont été constatées à N’Djamena, et dix personnes ont été b lessées, dont trois cas grave. 
Samedi, la police tchadienne a dispersé quelques manifestations sporadiques de dizaines de personnes à l'appel de l'opposition et de la société civile à N'Djamena. 
Dans le 6e arrondissement de N'Djamena, dans le sud de la capitale, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une tentative de rassemblement sur la place First Africa, selon les médias. 
Le CMT avait interdit une manifestation qui était prévue la veille à l'appel de plusieurs partis d'opposition car ses organisateurs n'avaient pas obtenu d'"autorisation préalable", selon un communiqué diffusé vendredi par le ministre de la sécurité publique. 
Le 27 avril, six personnes ont été tuées à N'Djamena et dans le sud du Tchad, selon les autorités, neuf selon une ONG locale, au cours de manifestations, interdites par les autorités, à l'appel de l'opposition et de la société civile. Plus de 600 personnes ont été arrêtées.