Etats-Unis : Retour à la normale pour l'oléoduc visé par une cyberattaque

Publié par DK NEWS le 16-05-2021, 16h09 | 4

L'opérateur de l'oléoduc américain Colonial Pipeline, paralysé par une cyberattaque le week-end dernier, a annoncé samedi un retour à la normale de ses opérations avec la livraison de carburants dans les stations-service d'une partie du pays.
"Tous les marchés" de l'opérateur, une quinzaine d'Etats du Texas au sud jusqu'au New Jersey au nord-est, sont désormais approvisionnés, a-t-il affirmé dans un message sur Twitter.
Colonial Pipeline avait amorcé mercredi après-midi le redémarrage des opérations sur son réseau d'oléoducs de 8.800 km, le plus important des Etats-Unis pour les produits raffinés. "Nous reconnaissons la nature fondamentale de notre réseau pour des millions d'Américains", a ajouté Colonial Pipeline, soulignant qu'il livrait "en toute sécurité environ 100 millions de gallons de carburant par jour et environ 36 milliards de gallons par an" (un gallon équivaut à 3,79 litres).
La cyberattaque et la fermeture de l'oléoduc ont créé la panique chez les automobilistes, provoquant des files d'attente dans les stations-service et des pénuries dans plusieurs villes. Selon les données récoltées par le site spécialisé GasBuddy, la situation restait compliquée samedi à Washington, avec 81% des stations de la capitale fédérale à court de carburant, ainsi qu'en Caroline du Nord (68%) et du Sud (46%).
L'approvisionnement normal des stations-service risque de prendre "plusieurs semaines", avait estimé jeudi Patrick De Haan, analyste du site. A la suite de cet incident, le prix moyen de l'essence à la pompe est passé au-dessus des 3 dollars le gallon pour la première fois depuis 2014, selon l'association automobile AAA. L'attaque contre Colonial Pipeline, visé par un rançongiciel, ou "ransomware", a relancé la polémique sur le manque de protection des sociétés essentielles pour le pays contre lesquelles les piratages informatiques se sont multipliés ces dernières années. L'opérateur Colonial Pipeline a assuré samedi avoir augmenté ses investissements dans ses programmes de technologie de l'information et la cybersécurité "de plus de 50% depuis 2017".