France - investissements : La France souhaite renforcer encore les investissements en Europe

Publié par DK NEWS le 22-05-2021, 16h29 | 156

 Le ministre français des Finances Bruno Le Maire a plaidé vendredi pour un renforcement des investissements en Europe afin d'améliorer le rattrapage économique après la pandémie et lui permettre de rivaliser avec la Chine et les Etats-Unis. "Aujourd'hui la croissance est bien orientée en Europe, les résultats sont bons, les investissements sont là", a constaté M. Le Maire, lors d'une réunion avec ses homologues de l'Union européenne à Lisbonne. Il a souligné que le continent retrouverait au début de l'année 2022, son niveau économique d'avant-crise, notamment grâce à la mise en œuvre d'un plan de relance de 750 milliards d'euros décidé en juillet 2020. "Mais est-ce que c'est assez ou bien est-ce que nous voulons faire mieux ?", a-t-il interrogé, se disant convaincu que l'Europe devait "améliorer son potentiel de croissance".

"C'est cela qui nous permettra d'avoir les meilleures technologies, les meilleures innovations, une industrie qui fonctionne bien (...), mais ça suppose plus d'investissements", a-t-il dit, en expliquant qu'il allait ouvrir le débat avec les autres responsables européens, sans précis er les instruments qui pourraient être activés. Le produit intérieur brut (PIB) de l'UE a davantage chuté pendant la crise sanitaire que celui des Etats-Unis et de la Chine, mais il est aussi en train de rebondir moins vite que chez ces deux rivaux.
Cette divergence dans les trajectoires de croissance inquiète de nombreux économistes. "L'enjeu, c'est de savoir dans quelle division l'Europe veut jouer au XXIe siècle, est-ce qu'elle veut laisser la Chine et les Etats-Unis en première division et être reléguée en deuxième division", a affirmé Bruno Le Maire. Il a cependant rappelé que "la priorité" était la ratification par les 27 Etats membres de la décision permettant d'emprunter en commun pour financer le plan de relance, afin que les premiers décaissements puissent avoir lieu, au mieux, fin juillet, et viennent financer les projets nationaux. Cinq pays manquent encore à l'appel. Selon une source européenne, une majorité des ministres des Finances réunis à Lisbonne était cependant réticente à discuter d'un nouveau plan d'investissements, alors que le plan de relance décidé l'an dernier n'est pas complètement sur les rails. L'Europe n'en a "bien sûr" pas fini avec ses efforts pour se sortir du choc de la pandémie, a déclaré le commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni, lors d'une co nférence de presse. "Nous savons que nous avons un besoin énorme d'investissements publics dans les prochaines années si nous sommes sérieux dans nos transitions verte et numérique, a-t-il ajouté. Mais le moment actuel est celui de la mise en œuvre de ce que nous avons décidé il y a un an".