Dans ce pays du Moyen-Orient, un enfant meurt toutes les 10 minutes de maladies évitables telles que la diarrhée, la malnutrition et les infections des voies respiratoires.
"La fragilité persistante du Yémen, aggravée par les facteurs persistants d'insécurité alimentaire, rend le pays extrêmement vulnérable à une aggravation de la faim et de la famine", a déclaré le directeur du PAM au Yémen, Laurent Bukera.
L'escalade du conflit, le déclin économique, la hausse des prix mondiaux des produits de base et la Covid-19 "ont tous contribué à une augmentation alarmante de la faim aiguë au cours de l'année dernière", a-t-il expliqué. La faim a augmenté au Yémen à mesure que le conflit s'est intensifié, déplaçant des familles pour la troisième, voire la quatrième fois, alors que le conflit entre dans sa septième année.
La hausse des prix des denrées alimentaires - jusqu'à 200% au-dessus des niveaux d'avan t-conflit- a rendu la nourriture inabordable pour des millions de personnes, outre une deuxième vague mortelle de Covid-19.
Pour répondre à ces besoins aigus, le PAM a repris les distributions mensuelles de nourriture à 350.000 personnes dans 11 districts confrontés à des conditions de famine en février.
En avril dernier et mai courant, après la confirmation de nouveaux fonds, l’agence onusienne,- qui a besoin d'au moins 1,9 milliard de dollars en 2021-, a commencé à accroître son aide à près de six millions de personnes dans les neuf gouvernorats présentant les taux les plus élevés d'insécurité alimentaire d'urgence.