Adrar Sit-in de solidarité contre l'agression "sauvage" des enseignantes à Bordj Badji Mokhtar

Publié par DK NEWS le 25-05-2021, 18h30 | 6

Des enseignants des trois cycles d'enseignement ont organisé, lundi, des sit-in de solidarité devant les directions de l'Education à travers le pays, en vue d'exprimer "leur consternation" et leur rejet de l'agression "sauvage" dont ont été victimes, la semaine passée, neuf enseignantes à Bordj Badji Mokhtar.
Cette journée nationale de protestation qui a consisté en l'organisation de sit-in de solidarité devant les directions de l'Education, intervient en réponse à l'appel du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste).
Les enseignants ayant pris part en force à ce sit-in de solidarité ont exprimé "leur rejet de l'agression barbare" dont ont été victimes, la semaine passée pendant la nuit, des enseignantes dans leur lieu de résidence à Bord Badji Mokhtar, ainsi que de l'agression d'enseignantes dans la wilaya de Biskra, estimant que ceci est un indice de la réalité " difficile" que vit l'enseignant dans les zones enclavées. A ce propos, le chargé de communication au sein de cette organis ation syndicale, Messaoud Boudiba a appelé, dans une déclaration à l'APS, à la nécessité de " sécuriser les établissements de l'Education et les résidences des enseignants, notamment dans les régions éloignées, en vue de les protéger des menaces et des agressions".
Appelant également à prendre " des mesures coercitives à l'encontre des agresseurs", le même responsable a revendiqué " la promulgation d'une loi, en vue de protéger l'enseignant et criminaliser l'agression contre l'enseignant", ajoutant que "l'agression de femmes dans leur logement de fonction durant deux heures par une bande encagoulée qui portait des armes blanches, est " une atteinte à la femme".
Dans ce contexte, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad avait affirmé, dimanche à Alger, que toute atteinte ciblant la femme algérienne dans son intégrité, physique ou morale, est inacceptable", exprimant sa colère face "aux actes criminels isolés contre la femme dans certaines régions" du pays "et qui sont étrangers à l'authenticité et aux valeurs de la société algérienne".
"Nous ne tolérerons aucune forme d'atteinte ciblant l'intégrité physique ou morale de la femme, et partant nous avons instruit le renforcement du gardiennage au niveau des résidences isolées et de punir tout acte ou atteinte à l'intégrité ou la quiétude de leur s résidentes", avait-t-il fait savoir. Et d'ajouter : "nous continuerons à garantir à la femme algérienne la place qui lui sied et son droit à la vie publique et à la protection dans les espaces publics afin qu'elle puisse contribuer, avec courage et force, à l'édification de l'Algérie Nouvelle".
"Nous n'épargnerons aucun effort pour criminaliser toute forme de violence visant la femme ou son image, par n'importe quel moyen", avait encore assuré le Premier ministre. Le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, avait affirmé mercredi dernier, que "la Justice suivra son cours" et tout individu impliqué dans l'agression infâme dont ont été victimes des enseignantes innocentes, aura la peine qu'il mérite". Jeudi dernier, neuf individus suspectés d’être impliqués dans l'agression contre des enseignantes du primaire dans la wilaya frontalière de Bordj Badji Mokhtar ont été arrêtés, avait indiqué le parquet général de la Cour d’Adrar.