Palestine : Les comptes WhatsApp de nombreux journalistes palestiniens bloqués

Publié par DK NEWS le 25-05-2021, 19h28 | 7

Les comptes de la messagerie WhatsApp de nombreux journalistes palestiniens ont été bloqués ces derniers jours dans la foulée de la guerre éclair entre l'entité sioniste et la résistance palestinienne dans la bande de Ghaza, ont indiqué des reporters et des organisations locales. 
Peu après l'annonce d'un cessez-le-feu, dans la nuit de jeudi à vendredi, au terme de 11 jours de guerre, deux journalistes du bureau de l'AFP à Ghaza ont reçu en arabe une notice de WhatsApp leur soulignant que leur compte avait été bloqué. 
D'autres journalistes palestiniens en Cisjordanie, à Al Qods et dans la bande de Ghaza ont confirmé avoir aussi vu leurs comptes bloqués, notamment une équipe de la chaîne qatarie al-Jazeera, qui a toutefois indiqué avoir récupéré les comptes bloqués après s'en être plaint auprès de Facebook, propriétaire de WhatsApp. 
Selon Tahseen al-Astall, vice-président du Syndicat des Journalistes palestiniens, "environ 100 journalistes" de la bande de Ghaza ont vu leur compte WhatsApp suspendus ces derniers jours. 
Les communiqués du mouvement de la résist ance palestinienne, Hamas, considéré comme terroriste par l'entité sioniste, les Etats-Unis et l'Union européenne, circulent souvent entre journalistes dans des groupes WhatsApp sans qu'ils adhèrent au contenu des communiqués. 
Ces cas ne sont pas isolés, le Centre arabe pour l'évolution des médias sociaux, une ONG aussi nommée 7amleh, qui a documenté 500 "violations des droits numériques des Palestiniens", entre le 6 et le 19 mai dernier, soit des manifestations musclées à Al Qods-Est à la veille de l'annonce de la trêve entre l'entité sioniste et la résistance palestinienne. 
"Des contenus ou des comptes ont été supprimés ou limités, des mots-dièse (hashtags) ont été cachés, et du contenu d'archives effacé. 
50% des plaintes portent sur Instagram, 35% sur Facebook, 11% sur Twitter et 1% sur Tik Tok", détaille l'ONG dans un rapport. Au cours des dernières semaines, marquées par des affrontements entre des Palestiniens et la police israélienne à l'Esplanade des Mosquées de Al Qods , puis par la guerre en Israël et dans la bande de Ghaza, "nous avons constaté une escalade à l'encontre des droits numériques des Palestiniens", a indiqué Mona Shtaya, responsable du plaidoyer dans cette ONG basée à Haïfa, dans le nord de l'entité sioniste, faisant aussi de plaintes envers WhatsApp. 
La guerre éclair l'entité sioniste et la résistance palestinienne a fait 252 morts dans la bande de Ghaza, dont 66 enfants et de nombreux combattants, selon les autorités locales, et 12 morts en Israël, incluant un enfant, une adolescente et un soldat.