La chanteuse irakienne Sahar Taha chante Baghdad

Publié par Dknews le 12-07-2014, 16h16 | 375

Une soirée mêlant le Tarab el Aarabi et la musique populaire irakienne a été animée vendredi soir à Alger pas la chanteuse, musicienne et universitaire libano-irakienne Sahar Taha qui a chanté Baghdad avec une mélancolie prononcée.

Invitée du cycle «Le Fa au féminin» organisé par l’Office national pour la culture et l’information (Onci) et dédié aux chanteuses et musiciennes arabes et algériennes, Sahar Taha s’est produite pour la première fois à Alger accompagnée de musiciens irakiens et de choristes libanaises.

Jouant avec virtuosité au luth, l’artiste irakienne a présenté un programme inspiré de la musique populaire irakienne des maqamate et des prestations d’icônes de la musique arabe comme Faïrouz et Oum Kalthoum.

Avec parfois une douleur audible à sa voix vacillante, Sahar Taha a chanté sa ville de Baghdad, ses rues, ses femmes et le mode de vie qui y régnait, et son pays l’Irak qu’elle regrette de voir aujourd’hui «otage et détruit».

Lors de son passage sur la scène de la salle El Mouggar, qui n’a attiré qu’un nombre modeste de spectateurs, l’artiste a également rendu hommage à l’un des plus grands chanteurs irakien disparu en 1963, Nadhem Al Ghazali, ainsi qu’au compositeur Mohamed Jawad Amouri décédé ce vendredi. 

Chanteuse et musicienne de renom, Sahar Taha exerce également comme critique musicale dans la presse libanaise, traductrice de poésie et chercheuse universitaire ayant publié plusieurs thèses sur la musique irakienne.

En seconde partie de soirée la chanteuse emblématique de la variété et de la musique populaire féminine algéroise, Naïma Dziria a ravis les spectateurs en proposant un tour d’horizons de ses plus grands succès.

Le cycle musical «Le Fa au féminin» se poursuivra à la salle El Mouggar jusqu’au 18 juillet avec encore à l’affiche une quinzaine de chanteuses et musiciennes algériennes et arabes dont la palestinienne Sanaâ Moussa, la troupe tunisienne El Azifetes, la jordanienne Caroline Madi et les artistes algériennes Souad Aslah et Zakia Kara Torki.