L’Algérie encadre le dialogue inter-malien inclusif

Publié par Kamel Chérif le 12-07-2014, 16h50 | 18

La rencontre de la phase initiale du dialogue inter-malien inclusif qui est prévue ce mercredi à Alger, est attendue avec impatience par l’ensemble des Maliens dans la mesure où ils fondent tous leurs espoirs sur le rôle et les efforts de l’Algérie. La crédibilité de l’Algérie en matière de rétablissement de la paix et ses intentions de faire des pays du voisinage une région pacifique donne davantage d’espoirs aux Maliens. 

L’Algérie a toujours œuvré pour la paix dans la région, s’érigeant comme une partie influente dans le règlement de la situation d’instabilité, pour ne pas dire de guerre prévalent au Mali. Il faut relever que l’Algérie a imposé aux Maliens le préalable de l’intégrité territoriale. Elle refuse toutes options ou propositions allant dans le sens de la partition du Mali. 

Pour rappel, la rencontre d’Alger verra la participation, ce mercredi (16 juillet), des représentants du gouvernement malien et des mouvements armées du Nord du Mali. Le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) avaient signé, en juin dernier, une plate-forme préliminaire d’entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne et à travers laquelle ils ont réaffirmé le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali.

Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) avaient aussi signé la Déclaration d'Alger à travers laquelle ils ont affirmé leur volonté d'œuvrer à la consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue inter-malien inclusif.

C’est le sillage de ces efforts que l’Algérie réunira toutes les parties concernées ce mercredi à Alger. Auparavant, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait effectué une tournée au Mali et au Burkina Faso.

Ce pays est influent dans le règlement de la crise malienne quand on sait que plusieurs Maliens se sont réfugiés au Burkina Faso, sans parler des efforts du président du Burkina, Balise Compaoré qui est également ami de l’Algérie. 

Lamamra a également pris part au sommet de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont le Mali fait partie. Bien que l’Algérie ne soit membre de la CEDEAO, elle a été conviée en raison de son rôle dans le règlement de la crise au Mali. 

En ce sens, Lamamra aura consulté l’ensemble des parties pouvant intervenir pour ramener la paix au Mali tout en expliquant et en mettant en exergue les propositions et les actions de l’Algérie à même de faire de cette région un havre de paix et non une base-arrière pour les groupes terroristes.

Il s’agit en somme de mises en garde de l’Algérie contre des développements qui risquent de contaminer l’ensemble du continent sachant que les groupes terroristes ont connu un certain redéploiement en Afrique de l’Ouest et à la Corne de l’Afrique suite à la dégradation de la situation au Mali et en Libye.