Irak: La réunion du Parlement pour former un nouveau gouvernement reportée à mardi

Publié par Dknews le 13-07-2014, 16h18 | 19

Le Parlement irakien qui devait se réunir dimanche pour tenter de mettre sur les rails un nouveau gouvernement, après une séance inaugurale qui s3était déroulée dans la confusion la plus totale, a reporté à mardi la réunion cruciale dans le processus politique du pays.

Le président par intérim de l'Assemblée 3Mahdi al-Hafz a déclaré qu'il n'y avait pas d'accord sur la désignation du président du Parlement et il a donc été décidé de reporter la séance3 à mardi, a expliqué le député Abdulbari Zebari.

La communauté internationale a à plusieurs reprises appelé les parlementaires à cesser de se quereller et se hâter de choisir un nouveau gouvernement afin de présenter un front uni face à l'offensive fulgurante lancée le 9 juin par des insurgés ultra-radicaux de l'Etat islamique (EI).

Les députés, ont pour mission de se choisir un président, puis d'élire un président de la République chargé de désigner un prochain Premier ministre censé former un gouvernement d'union pour sauver le pays de l'implosion.

Choisir un gouvernement ou se préparer au chaos

Un échec de ce processus 3risque de plonger le pays dans le chaos3, a prévenu samedi l'émissaire de l'ONU à Baghdad, Nickolay Mladenov. 3Cela ne servira que les intérêts de ceux qui cherchent à diviser le peuple irakien et à détruire ses chances de prospérité et de paix3.

Première avancée, les parlementaires sunnites à qui revient selon un accord tacite le poste de président du Parlement, ont accordé leur confiance samedi soir à Salim al-Joubouri. Ils ont cependant réitéré leur refus de voir le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki briguer un 3e mandat.

Les chances que les députés mettent de côté les différents qui ont quasi-paralysé la vie politique depuis des années sont ainsi bien minces. M. Maliki est vivement critiqué après huit ans de pouvoir pour son autoritarisme et son choix de marginaliser la minorité sunnite mais son bloc est arrivé largement en tête du scrutin du 30 avril.

Les kurdes refusent un autre mandat de M.Maliki

Parallèlement, les tensions s'accroissent avec les Kurdes, dont les forces ont profité de la crise pour s'emparer de territoires et de champs de pétrole disputés et qui souhaitent désormais tenir un référendum d'indépendance. Selon un accord non officiel, le président du Parlement doit être sunnite, le président de la République kurde et le Premier ministre chiite.

Nous avons reçu des assurances de la part des chiites que Maliki n'allait pas être Premier ministre3, a déclaré Dhafer al-Ani, un responsable sunnite. Ensuite, il sera de leur devoir de présenter leur candidat pour le poste de Premier ministre, mais cela ne peut pas être Maliki3, a-t-il insisté.

A l'étranger comme en Irak, on espère qu'un gouvernement d'union pourrait aider à ramener vers Baghdad la minorité sunnite, qui a lancé un mouvement de protestation l'année dernière contre le gouvernement Maliki et dont une partie soutient activement les insurgés.

Les violences se poursuivent

Six personnes ont été tuées dans une attaque armée dimanche contre la ville irakienne Dhoulouiyah, dont plus de la moitié est désormais contrôlée par les insurgés, a annoncé un responsable local.

L'assaut lancé par les insurgés leur a déjà permis de prendre plus de la moitié de la ville, située à 80 km au nord de Baghdad, dont un commissariatet deux bâtiments gouvernementaux, a expliqué le responsable Marwan Mitaab.Samedi, des hommes armés ont tué 25 femmes dans deux immeubles d'unquartier résidentiel surveillé par les forces de l'ordre.