Burkina Faso Massacre de Solhan : le Burkina promet une riposte

Publié par DK NEWS le 09-06-2021, 18h13 | 5

Le gouvernement burkinabè a promis que le massacre d'au moins 132 personnes ce weekend dans le Nord du pays, attaque la plus meurtrière au Burkina Faso depuis le début des violences terroristes en 2015, "ne restera pas impunie". 
Dans la nuit de vendredi à samedi, des hommes armés, soupçonnés d'être des terroristes, ont attaqué le village de Solhan, dans la province du Yagha (région du Sahel), tuant 132 personnes selon le gouvernement, tandis que des sources locales évoquent un bilan de 160 morts. 
Le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) a de son côté fait état de 138 personnes tuées à Solhan. 
"Cette incursion meurtrière (...) ne restera pas impunie", a assuré tard lundi le Premier ministre burkinabè, Christophe Dabiré, après une rencontre avec les populations de Solhan, réfugiées à Sebba, le chef-lieu de la province du Yagha, où il s'est rendu en hélicoptère avec cinq membres du gouvernement. Mardi, le Conseil de sécurité de l'ONU a "condamné avec la plus grande fermeté" ces attaques. 
Dans un communiqué, les membres du Conseil de sécurité ont "réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations constitu e l'une des plus graves menaces pour la paix et la sécurité internationale". 
Le Conseil de sécurité a "souligné que les efforts de la Minusma (Mission de l'ONU au Mali, NDLR), de l'opération Barkhane et de la force G5 Sahel contribuent à créer un environnement plus sûr dans la région du Sahel". 
"L'espoir est permis parce que nous allons nous réorganiser pour pouvoir apporter la réponse appropriée à la situation", a assuré M. Dabiré, avant de visiter le lieu du drame. 
"Nous avons pris des dispositions sécuritaires et aujourd'hui cette partie du territoire est occupée par un certain nombre de forces qui sont en train de faire un ratissage", a-t-il ajouté. Lundi, le gouverneur de la région du Sahel, le colonel Salfo Kaboré a interdit "jusqu'à nouvel ordre" la circulation des engins à deux et trois roues - souvent utilisés par les terroristes - dans cette zone. 
Selon le gouvernement, 7.600 personnes ont fui la zone de la tuerie pour se réfugier à Sebba. 
Depuis Genève, un porte-parole du HCR, Babar Baloch, a fait état de 3.300 déplacés, dont 2.000 enfants et plus de 500 femmes, "arrivées avec très peu ou aucune possession" et "généreusement accueillies" dans des familles. 
"Le désir de ces personnes c'est que la sécurité revienne à Solhan afin qu'elles puissent regagner leurs domiciles", a soul igné de son côté le ministre burkinabè de la Communication, Ousséni Tamboura, qui accompagnait sur place le Premier ministre.